Valenciennois

(Valenciennes) Ma rentrée scolaire… Covid-19 par Jane Huvelle

Au collège Saint Jean Baptiste de la Salle à Valenciennes, ce sont environ 940 élèves qui ont retrouvé leurs salles de classe après, pour certains, six mois sans contact physique avec leurs professeurs.

Pour commencer progressivement l’accueil, mardi 1er septembre, environ 240 élèves de sixièmes ont été accueilli pour une matinée de présentation du collège, qui se fait habituellement au mois de juin. Hormis les masques, le lavage des mains et la demande aux parents de ne pas entrer dans les classes comme d’habitude, les professeurs principaux ont pris en charge une trentaine d’élèves par classe en essayant de faire « comme avant ».

Pourtant, à la pause méridienne, nombreux professeurs étaient déjà plus fatigués que les autres années par la gêne du masque et l’attention particulière aux gestes sanitaires : « C’est aussi difficile de n’observer que des demi-visages, d’essayer de décrypter les émotions ».

Après deux jours de cours, comment les élèves et les professeurs se sentent-ils prêt à poursuivre l’année scolaire ?

En juin dernier, même si les conditions sanitaires étaient plus drastiques, notamment par le fait de rester dans la même classe, les élèves étaient moins nombreux, ce qui permettait une concentration favorisée.

Ici, les enseignants doivent gérer le nombre important d’élèves, le déplacement, et surtout le port du masque « auquel on ne s’habitue pas ».

Dans les matières à manipulation, comme les arts plastiques, après avoir vécu une fin d’année en privilégiant les projets nécessitants du matériel individuel, sur table, la reprise se fait petit à petit, en privilégiant des incitations qui nécessitent peu de déplacement et de prêt d’outils. Les enseignants avouent moins anticiper les projets de grande envergure et les sorties, par peur de devoir annuler et mettre les élèves dans la déception.

Comment cela se passe-il dans les langues vivantes ?

Un professeur d’anglais en sixième témoigne : « Je suis surprise dans le bon sens : les enfants sont plus disciplinés, plus que nous ! J’ai l’impression que ça va devenir naturel pour eux et qu’ils vont nous donner l’exemple. Pour l’anglais, heureusement qu’ils ont des notions. Partir de zéro en langue est difficile quand on ne voit pas les mouvements de la bouche ».

D’ailleurs, certains élèves interrogés à ce propos en profitent et avouent être plus dissipés car ils s’imaginent pouvoir bavarder sans être repérés et pourquoi pas mâcher du chewing-gum !

Les professeurs semblent dans l’ensemble préparés, les élèves également. Il faut dire que la direction a travaillé d’arrache pieds depuis quelques mois, en s’adaptant régulièrement au nouveau protocole qui pouvait parfois changer dans la même journée. Aujourd’hui, le rythme a repris son cours presque normalement même si l’ensemble scolaire est prêt à travailler à distance.

Au niveau de la vie scolaire, les élèves semblent attentifs aux consignes. Le self semble d’ailleurs plus calme qu’habituellement. Pour la C.P.E, se sont surtout les parents qui sont inquiets, et espère qu’ils ne transmettront pas cette angoisse à leurs enfants, qui semblent, eux, plutôt sereins.

Pour les élèves, ces rituels sont devenus une nouvelle manière d’être à l’école. Le choix de l’établissement a été de revenir à la normale dans l’attribution des salles de classe à des matières et non à des groupes d’élèves. Les élèves changent de salle toutes les heures. Par contre, les horaires ont changé pour que la pause méridienne soit plus longue. Le passage au self se fait de manière plus fluide.

Les élèves ont plus que jamais besoin d’être rassuré, de discuter et de savoir qu’ils sont en sécurité. L’équipe de la vie scolaire, les surveillants… sont intransigeant sur les règles mais sont aussi beaucoup à l’écoute et attentifs à ce que chaque élève se sente bien.

Le bilan de cette première semaine est donc plutôt positif pour le directeur Mr Vivey, et les professeurs semblent agréablement surpris de l’attitude des élèves, de leur facilité d’adaptation.

Tout le monde s’accorde à dire qu’il ne faut pas subir cette nouvelle manière d’enseigner et que si tout le monde s’accorde, tout semblera normal d’ici quelques semaines.

Jane Huvelle

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