« L’école ouverte » entre savoir fondamental et activité ludique
Nul ne sait exactement combien d’enfants pâtiront de cette distanciation scolaire durant ces mois de confinement. Chaque enseignant, chaque école, chaque commune essaye de fait, autant que faire se peut, de repérer ces élèves en souffrance. Dans cette optique, à travers une visite sur Denain, le Sous-Préfet de Valenciennes a voulu mettre en exergue le dispositif de « l’Ecole ouverte » afin de combler cette carence pédagogique.
Sur Denain, au sein de l’école Berthelot dans le quartier Bellevue, Michel Chpilevsky est venu visiter l’efficience de ce dispositif. En effet, durant 15 jours en juillet, les enfants issus de l’école élémentaire ont bénéficié de 3 heures de cours en matinée (français et maths), mais également d’ateliers ludiques durant l’après midi. Ce dispositif complète les « Stages de la Réussite » durant cette période estivale où un enseignement pédagogique est prodigué aux élèves en souffrance sur ce territoire.
Un apprentissage volontaire…
En amont de ce dispositif, il y a d’abord eu un signalement des professeurs sur des élèves en souffrance, voire décrocheurs, à l’issue de cette année scolaire atypique. « Ensuite, les enfants et les parents ont été contactés afin de suivre cette Ecole ouverte durant 15 jours. Les enfants présents sont volontaires ! », précise l’inspectrice académique.
Sur cette école Berthelot, 30 élèves divisés en 3 classes ont participé à cette « Ecole ouverte ». Autour de 3 enseignants volontaires, 10 enfants de CE1 et CE2, et 20 enfants de CM1 et CM2, ont donc reçu un enseignement pédagogique nécessaire à la sortie de cette année scolaire compliquée.
« Chaque enseignant met de sa personnalité », Michel Chpilevsky
Après une visite d’une école dans le quartier de la Chasse Royale à Valenciennes, le Sous-Préfet de Valenciennes remarque l’originalité de chaque temps pédagogique. « Chaque enseignant met de sa personnalité », souligne-t-il.
En effet, l’Etat de proximité a partagé dans cette école de la commune du Maréchal Villars, un atelier artistique, un autre où les jeux de société constituaient le fil rouge, et aussi l’utilisation d’un logiciel de son où l’élève appréhendait l’enregistrement, le découpage, le montage d’une bande son… ! « C’est typiquement le genre de logiciel qu’il est impossible de travailler au sein d’un enseignement plus classique », indique un enseignant. Un autre professeur d’art plastique avait choisi un thème assez costaud pour les apprenants « le hasard, la géométrie, et le vide » ; visiblement, cet intitulé « quasi philosophique », reprend Michel Chpilevsky, n’a pas effrayé cette inspiration créative « satisfaisante », commente une élève.
Après cette mise en oeuvre du Gouvernement, la ville de Denain, et bien d’autres sur le territoire, poursuivent cette éducation estivale à travers « La Politique de la ville »… afin que tout l’été soit apprenant sous les formes les plus diverses. Ce lien entre la collectivité locale et le Ministère de l’Education nationale s’avère fondamental pour la suite, la réussite scolaire de l’année 2020/2021 passera par une collaboration au dessus des clivages politiques. Emmanuel Cherrier, nouvel adjoint sur cette commune en charge de la Jeunesse et de la Formation, était présent pour attester de cet engagement communal et universel.
Daniel Carlier