Territoire

La Mission Locale du Valenciennois en quête de lumière

A la veille d’une rentrée de septembre redoutée, la Mission Locale Jeunes du Valenciennois veut afficher sa mission, ses résultats probants, sa capacité à trouver des sorties positives pour cette jeunesse du Valenciennois frappée de plein fouet par un environnement social complexe, et peut-être plus encore en seconde partie de l’année 2020. Michel Domin, Président de la MLJV, et son équipe de Direction, a présenté cette structure très affutée, mais trop méconnue (visuel Michel Domin, président de la MLJV).

(Visuel Nicolas Dhordain et Michel Domin)

Michel Domin : « Nous voulons être une solution pour la jeunesse »

Lancée en 1982 sous la gouvernance du Premier Ministre emblématique Pierre Mauroy, la MLJV (Mission Locale Jeunes du Valenciennois) est un acteur incontournable de l’insertion des jeunes. Depuis des décennies sur ce vaste territoire, cette structure atteint un niveau d’engagement conséquent. D’ailleurs, elle est de fait la plus importante des Hauts-de-France, et la 5ème de France. Cette mesure quantifie déjà, à elle seule, le niveau des besoins de la jeunesse dans le Valenciennois. En 2020, la MLJV est composée de 92 salariés autour d’une articulation de proximité, un siège historique sur Marly, 7 antennes de Valenciennes à Condé-sur-l’Escaut en passant par Quiévrechain, Anzin, voire Saint-Saulve, mais également 37 permanences dans les communes.

Le public concerné par une MLJ est obligatoirement âgé entre 16 et 25 ans. Sur ce bassin de vie de 82 communes du Valenciennois, les participants se situent dans une fourchette « entre 2 à 3% de mineurs, mais avec un âge médian de 22 à 23 ans », commente Nicolas Dhordain, directeur adjoint de la MLJV.

« Repérer, écouter, informer, orienter les jeunes », Michel Domin

Michel Domin et Valérie Marot, directrice adjointe

Le Président de la MLJV s’évertue à planter un décorum de compétences : « Notre mission comprend un accueil global, nous devons repérer, écouter, informer, et orienter les jeunes. Néanmoins, nous sommes méconnus. Nous avons donc besoin d’ouverture vers le monde extérieur. Nous voulons être une solution pour la jeunesse », explique Michel Domin.

« 15 000 jeunes en 2019 passés par la MLJV », Nicolas Dhordain

Cet anonymat relatif de la MLJV pour le grand public est paradoxal. En effet, les chiffres annuels sont assez éloquents. « En 2019, nous avons accueilli 15 000 jeunes, proposés 1 500 formations, 4 000 stages en immersion, et surtout 6 000 emplois en CDI, CDD ou tout autre contrat. Enfin, nous avons atteint 1 000 candidats pour la Garantie Jeunes. La MLJV, c’est une volumétrie financière à hauteur de 450 000 € pour le PACEA (Parcours Contractualisé d’Accompagnement vers l’Emploi et l’Autonomie), et 3 300 000 € pour la Garantie Jeune, et un budget total de 5,5 millions d’euros », déclare Nicolas Dhordain.

« Plus on attend, plus c’est difficile », Nicolas Dhordain

Directeurs d’antenne de la MLJV

La détection des jeunes en difficulté est assurément le job le plus compliqué pour les équipes de la Mission locale. « Nous travaillons avec l’Education nationale afin de détecter le plus tôt possible les potentiels décrocheurs, les élèves proches de l’exclusion. Notre mission consiste également à travailler sur les freins périphériques, logement, santé, famille… », indique Maxime Nieubarts, responsable d’une antenne de la MLJV.

« Plus on attend, plus c’est difficile. Il faut éviter l’oisiveté, car cela est très préjudiciable au parcours. J’ajoute qu’un bilan de santé gratuit est proposé pour tous nos jeunes », ajoute Nicolas Dhordain.

Les projets in and out

La vie de la Mission locale oscille entre la salle d’attente d’une réforme d’Etat et le travail au long cours avec les partenaires. D’ailleurs, l’Etat est le principal financeur avec les intercommunalités des MLJ. « Une réforme nationale est sur la table, celle d’une obligation de formation de 16 à 18 ans dans la continuité de l’obligation scolaire jusque 16 ans », précise Michel Domin.

Autre idée concrète, une initiative propre au Valenciennois est également dans les clous. « Nous voulons payer le forfait de 20 euros (frais de dossier) pour le Pass gratuit du SIMOUV. Nous attendons la nouvelle composition de cette autorité de transport public (fin septembre) afin de prendre contact », explique Michel Domin.

Voilà en quelques traits les contours d’une institution en faveur de la jeunesse, la MLJV est dotée d’un savoir faire reconnu dans l’approche des problématiques multiples autour des jeunes. D’évidence, les prochains mois seront détonnants pour une jeunesse en quête d’un travail, d’un stage, d’un contrat d’apprenti… ! C’est pourquoi, la MLJV doit tenir la barre ferme  » nous attendons beaucoup de nouveaux jeunes au mois de septembre », conclut Nicolas Dhordain.

L’histoire ne s’arrête jamais, celle d’un jeune perdu sur le chemin de la vie. Qui est-il ? Où va-t-il ? Que souhaite-t-il ? Beaucoup de questions où la MLJV apporte quelques réponses pertinentes !

Daniel Carlier

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