Saint-Amand-les-Eaux lance ses chantiers urbains déconfinés
Pour ce premier conseil municipal, hors installation, la majorité municipale a lancé un nombre de futur chantiers conséquents. Ensuite, le compte administratif 2019 a été adopté clôturant de fait le mandat 2014/2020 sans oublier l’élection pléthorique des membres des commissions.
Alain Bocquet : « S’adapter ! »
La tenue d’un Conseil municipal un 18 juin impose certains égards. « Résister doit toujours se conjuguer au présent », Lucie Aubrac citée par le maire. Un esprit de résistance toujours vivace devant durer beaucoup plus longtemps que « 8 minutes 46 » durant lesquelles Georges Floyd fut victime du racisme pure et dure. Alain Bocquet demanda une minute de silence à sa mémoire.
Le nouvel édile annonce un retour à la normalité ou presque : « S’adapter, telle doit être notre ligne de conduite dans les semaines prochaines et ces prochains mois ». Dans cette optique, le Centre aquatique de l’Amandinois réouvre ses portes le lundi 22 juin, et l’établissement thermal le 29 juin. Les écoles de la cité thermale sont rouvertes avec « une autorisation pour la tenue de la Ducasse au Parc de la Scarpe dans le respect des règles sanitaires », précise le maire.
La Grand Place se modernise
Sur le site de l’ancien Commissariat de Police et d’un cabinet vétérinaire, un porteur de projet est venu présenter un projet ambitieux sur la Grand Place de Saint-Amand-les-Eaux. « Ce bâti comprend un rez-de-chaussée plus deux étages. Nous voulons concevoir un lieu de vie pour tous. Sur les étages, nous voulons installer des bureaux partagés, les espaces dits coworking, mais aussi ces cellules privatisées ou plus importantes, salle de réunion mutualiste… Ensuite, au rez-de-chaussée, nous lançons un restaurant pour tous les publics, étudiants comme professionnels », commente M. et Mme Davaine, couple porteur de projet.
Cette réhabilitation très lourde dans le cadre très normé, inhérent à la proximité d’un monument classé, comprend également une liaison piétonne entre la rue de Tournai, et la Grand Place. En effet, les futurs acquéreurs ont accepté le principe de la création d’une servitude de passage sous le proche.
La cession des immeubles du 57 et 59 Grand’Place est validée à 300 000 euros.
L’OGEC Notre Dame des Anges passe à la vitesse supérieure
Au coeur de la rue du Grand Bruille, l’OGEC Notre Dame des Anges se porte acquéreur du 15 et 17 de la dite rue, sans oublier le 13, propriété du CCAS de la cité thermale. « Grâce à cette extension, nous pourrons accueillir 60 étudiants de plus dans nos classes préparatoires, également d’autres étudiants étrangers, mais aussi des espaces dédiés à la formation continue pour tous les niveaux d’anglais notamment », précise le Directeur de l’institution religieuse.
Cette acquisition a été approuvée par le Conseil municipal, pour la totalité, pour la somme de 110 000 €.
Réserve foncière Parc de la Scarpe
L’aménagement du Parc de la Scarpe fut le point de consensus de cette campagne électorale. En effet, sous différentes formes, les candidats ont tous réfléchi à un aménagement du Parc de la Scarpe. C’est pourquoi, la commune se porte acquéreur d’une maison située au 89 rue de Valenciennes. « De par sa situation à l’entrée du Chemin du Halage, ce bien constitue une réserve foncière stratégique dans le futur projet d’aménagement de ce parc », commente la délibération.
Cette acquisition a été validée par le Conseil municipal pour un montant de 75 000 €.
Aménagement de l’Avenue Henri Durre
Cette pénétrante dans la ville de Saint-Amand-les-Eaux constitue un axe central dont le développement est crucial pour l’économie locale. La délocalisation de l’enseigne Leclerc de cette Avenue a généré une friche très encombrante. Ce 18 juin marque le dépôt d’aménager pour un futur complexe d’EHPAD présenté, à l’époque, par le maire comme l’EHPAD du XXIème siècle.
Sur ce point, Eric Renaud réagit : « A la lumière des événements liés au Covid-19, plusieurs sites EHPAD de petite taille seraient plus efficaces en terme de gestion plutôt qu’une grande structure ».
Toujours sur l’Avenue du Henri Durre, un projet de création d’un salon funéraire est présenté à l’assemblée locale. « Je trouve peu heureux l’installation d’un salon funéraire (+ relocalisation des bureaux et de la Chambre funéraire) juste à coté d’un EHPAD », commente Eric Castellain. « C’est une attente de la population. Pour l’instant, les Amandinois doivent se rendre à Nivelle pour un salon funéraire. La mort fait partie de la vie », commente Alain Bocquet.
Proteram
Enfin, la cession entre Lidl et Proteram dans le quartier du Moulins des Loups est reprogrammée avant le 31 décembre 2020.
Le Compte administratif 2019
Le fameux Compte administratif, véritable baromètre au 31 décembre de la comptabilité publique locale, constitue un exercice obligatoire et toujours instructif. Néanmoins, chaque passage de témoin tous les six ans, d’un Conseil municipal à l’autre, amène de nouveaux élus à commenter la gestion des finances publiques d’une autre équipe. En l’occurrence, la majorité sortante a été reconduite, pas de problème, mais quand vous avez une bascule politique, cela devient un temps de polémique infini… !
Pour cette nouvelle mandature, Sylvie Wiart est à la manœuvre de la finance locale. Elle détaille les sources de recettes publiques 2019. « 3 millions d’euros de Taxe d’habitation », donc malgré la première baisse, avant les deux autres tranches, de la taxe d’habitation, la part fiscale de la ville de Saint-Amand-les-Eaux est en hausse, ce qui de fait prouve que le niveau de référence fiscale de cette commune est assez élevée. Ensuite, la taxe foncière rapporte « 9 millions d’euros malgré une baisse de la taxe local sur le Foncier Non Bâti. Ensuite, la Porte du Hainaut abonde au budget de la commune à hauteur de 4,8 M€ plus 570 000 €. Les fonds d’Etats sont de l’ordre d’un million d’euros, et les recettes du Casino en hausse de 5,7 millions d’euros, et enfin la taxe sur les eaux minérales de 319 000 € », commente l’adjointe aux finances.
Dans les dépenses communales, on note la SPL gestionnaire du Centre aquatique de l’Amandines pour un montant de 590 000 €, les associations pour 700 000 €, la participation au PNR Scarpe Escaut pour 790 000 €, et le CCAS pour 1 150 000 €.
La masse salariale pèse 51% sur le budget de fonctionnement, un chiffre raisonnable. Concernant la dette, elle se situe à hauteur de 35,123 millions d’euros avec une capacité de désendettement de 6,13 années. « La côte d’alerte se situe à 12 années, et la mise (potentielle) sous tutelle à 15 ans », précise l’adjointe.
« Nous assistons à la dégradation sensible des finances de la commune avec notamment l’effet ciseaux, baisse réelle des recettes de fonctionnement et hausse des charges de fonctionnement. Je note également une hausse de la dette de 6% avec un appel à l’emprunt. Enfin, les recettes d’investissement sont en baisse », commente Eric Renaud pour l’opposition.
« Nous avons un décalage de recettes en trésorerie compte tenu de certains retards, mais ce sont des recettes certains, et notifiées », précise Sylvie Wiart.
Prime exceptionnelle aux agents de la commune
Une prime exceptionnelle de 20 euros par jour, voire 10 € la demi-journée, a été votée pour tous les agents de la commune en présentiez durant cette pandémie du Covid-19. « 217 agents vont bénéficier de cette prime », précise l’adjointe aux finances.
Les commissions
Le jeu classique des désignations des représentants dans les différentes institutions, commissions communales, etc. On peut souligner un bon moment républicain. En effet, les 8 représentants de la commune au sein du Conseil d’administration du CCAS, conformément aux résultats du vote le 15 mars dernier, laissaient 6 places à la majorité, une pour Eric Renaud, une pour Guillaume Florquin, mais pas pour Eric Castelain dernière composante de l’opposition municipale. Pascal Teite, de la majorité, a décidé de céder sa place au sein de cette institution du CCAS au profit de l’opposition, Eric Castelain en l’occurrence !
Daniel Carlier