Valenciennois

La loi valide le Rétrofit en France !

Phoenix Mobility est une jeune Start Up basée sur le site de Transalley sur Famars, le Technopôle des mobilités et transports durables, attenante à l’Université Polytechnique Hauts-de-France. Pour les dirigeants de Phoenix Mobility, ce mois d’avril 2020 fera date dans leur jeune histoire suite à une publication au Journal Officiel du 03 avril 2020. Tout simplement, l’essence même de leur activité est validée par le législateur français, le Rétrofit est aujourd’hui possible en France.

Le Rétrofit, la reconversion d’un moteur thermique en version électrique est validée !

Malgré une pandémie occupant tous les esprits tant sur le plan sanitaire qu’économique, l’entreprenariat continue contre vents et marées.

En effet, l’entreprise Phoenix Mobility s’est installée sur le site de Transalley en 2019. Son objet fait preuve d’une grande technicité, mais surtout d’une acuité industrielle de premier plan afin de développer massivement l’électrification du parc de véhicule terrestre français et mondial.

Soyons clair, malgré le ralentissement (hors période Covid-19) net des ventes de véhicules diesel, cela ne va pas déboucher à moyen terme vers la vulgarisation à grande échelle de la voiture dotée d’un moteur électrique. Donc, l’idée est furieusement simple ! Utilisons le parc existant et transformons celui-ci !

« Trois fois moins cher de transformer un véhicule », Antoine Desferet

Au voeux de Transalley fin janvier 2020, Antoine Desferet, cofondateur de Phoenix Mobility, expliquait : « Actuellement, le parc cela ne représente que 0,4% de véhicules dans le monde. Nous pensons qu’il serait très porteur de transformer les véhicules thermiques en électriques. Plutôt que de construire des véhicules neuf électriques, cela coûte trois fois moins cher de transformer un véhicule existant grâce à un kit de conversion. Cette adaptation est possible sur tous les types de véhicule ».

Le problème est qu’au niveau légal, cette transformation radicale n’était pas légale en France. Il a donc fallu attendre que le Ministère de la Transition écologique s’adapte à cette nouvelle demande du terrain. Chose faite à travers un arrêté du 13 mars 2020 relatif aux conditions de transformation des véhicules à motorisation thermique en motorisation électrique à batterie ou à pile à combustible, le dit arrêté a été publié au Journal Officiel le 03 avril 2020.

Moins cher et surtout avec un impact écologique assumé puisque le parc de véhicules thermiques, voué un jour ou l’autre à la destruction massive, se verrait donner une seconde vie avec un nouveau mode énergétique. C’est peu dire que cela modifie la donne sur une dynamique de développement du véhicule électrique même si ce mode de propulsion n’est pas non plus le cycle écologique parfait comme chacun sait. Par contre, cette reconversion est incontestablement le plus court chemin pour évacuer l’énergie fossile de nos routes !

« Nous visons la conversion d’un million de véhicules par an en 2025 », Antoine Desferet

Pour conclure son propos au mois de janvier (une éternité à l’heure du Covid-19), le jeune entrepreneur, avec sa chevelure hirsute, exposait les ambitions de l’entreprise Phoenix Mobility. Si cette phase emprunte d’insouciance au premier rang… « nous visons la conversion d’un million de véhicules par an en 2025 », n’était-elle pas une ligne d’horizon réalisable ? Le recyclage à grande échelle dans tous les domaines, c’est cela le grand voyage de ce XXIème siècle !

Daniel Carlier

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