Valenciennois

Jean-Noël Verfaillie candidat à Marly… en toute sérénité !

Jeudi 10 octobre 2019, le candidat Jean-Noël Verfaillie lance officiellement sa campagne municipale pour cette échéance cruciale à Marly. D’un jeune politique dans la cour des grands en 2014, à 36 ans, il aborde cette élection 2020 avec nettement plus d’expérience collective en interne, mais avec également l’apport remarqué de nouveaux visages sur sa liste.

Une élection « inattendue » à Marly !

En propos liminaire, il est utile de rappeler un contexte politico/local afin de mieux comprendre une élection. A l’instar de Saint-Saulve et Anzin, Marly est une commune de plus de 10 000 habitants dans la couronne de la ville-centre du Valenciennois. A l’issue de tous les scrutins, les forces politiques scrutent les résultats de ces communes dont l’impact électoral est d’autant plus important depuis 2001, et l’arrivée des intercommunalités telles que nous les connaissons aujourd’hui. Donc, Marly est une ville qui compte sur l’échiquier politique du territoire.

Toutefois en 2020, contrairement aux grandes communes du Hainaut comme Valenciennes, Saint-Amand-les-Eaux, Denain, Condé-sur-l’Escaut, voire Anzin, où le bilan de la majorité sortante est vilipendé, taillé en pièces avec un contre projet…, à Marly l’ambiance de début de campagne est singulière à plus d’un titre.

En effet, le premier ressenti est que les oppositions, en l’occurrence la liste d’Isabelle Jalain, et aujourd’hui celle de Jean-Noël Verfaillie, s’inscrivent dans une détermination toute naturelle, mais également à travers une sérénité confondante. Un baromètre démocratique comme si la majorité sortante avait déjà appuyé sur le bouton rouge de l’auto-destruction, une disparition naturelle de l’équipe en responsabilité dont le déroulé des conseils municipaux n’est que le reflet de cette réalité démocratique… Durant cette conférence de presse, deux extraits de propos de Jean-Noël Verfaillie résume le climat local. « Fabien Thiémé est un adversaire politique, je n’ai aucun sentiment négatif à son égard, ce n’est pas mon ennemi »… « il ne s’est pas passé grand chose à Marly durant ce mandat. Cela ressemble à une fin de cycle », tout est presque dit. L’agressivité est rude, la haine plus lourde, mais l’indifférence politique se traduisant par l’acceptabilité, ou pas, du sortant par ses propres électeurs, c’est très brutal ! Cette situation est inédite sur le Valenciennois au XXIème siècle dans les communes de plus de 3000 habitants tout au moins, un trait politique inattendu, malgré une élection partielle réussie par la majorité sortante de l’époque !

Sur le plan formel, on peut noter également que sur la nouvelle version très réussie du site internet www.marly.fr, les élus de l’opposition ne figurent pas. Par exemple à contrario, voilà des sites dans le Nord et Pas de Calais, de toutes les couleurs politiques présentes au sein de l’Assemblée nationale, où tous les élus de l’opposition sont affichés, quel que soit la forme, sur le site internet de la commune : www.valenciennes.fr, https://www.anzin.fr/, https://www.ville-saint-saulve.fr/, https://www.saint-amand-les-eaux.fr/, http://www.ville-denain.fr/, https://www.lille.fr, et http://www.mairie-heninbeaumont.fr  Est-ce normal ? L’électeur jugera ! En tout état de cause, il résume tout ce propos liminaire et le titre de ce paragraphe… !

Une candidature et une équipe…

Avant d’évoquer les contours de cette candidature, il faut présenter les nouveaux visages de cette équipe en campagne présente à cette conférence de presse. Bien sûr, les membres du Conseil municipal étaient là comme Céline Plateel, Assia Costanzo, Patrick Lemaire, Jeanne-Marie Binot, et Denis Degand (arrivé plus tard pas sur le visuel), mais également des impétrants.

Tout d’abord, Florence Anderlin, en activité au sein du CFA BTP de Marly et très impliquée dans le Volley Club de Valenciennes, une association de sport si proche de la commune de Marly : « Je souhaite apporter mes compétences en terme de formation, projet éducatif, et mon vécu dans la vie associative ».

Ensuite, Serge Moreau, retraité, ancien directeur financier de PPG à Marly, 13 ans Président du Tribunal de Commerce de Valenciennes, aujourd’hui président honoraire ; on ne présente plus son inlassable action en faveur des chefs d’entreprises en difficultés… !  « Je rejoins Jean-Noël Verfaillie pour son projet sur Marly. J’ai également du temps disponible à consacrer pour cette commune », la disponibilité avec une voix qui porte, une thématique très présente dans les Conseils municipaux à Marly (www.va-infos.fr/2019/01/08/serge-moreau-quitte-a-regret-la-presidence-du-tribunal-de-commerce)

Puis, Anthony Xerra, ex champion de France, ex champion d’Europe de Boxe Thaï, donc sportif de très haut niveau, acteur dans des films notamment de Luc Besson, en charge de l’association dédiée à cet art martial, organisateur de gala « Boxe Thaï » porté aux nues par la municipalité, ancien employé à la Mairie de Marly au sein de la Maison des Associations. Aujourd’hui, il a lancé une entreprise de maintenance industrielle sur Trith-st-Léger : « Avec Jean-Noël, nous sommes sur la même longueur d’onde ». Son CV dit le reste ! (www.va-infos.fr/2018/01/30/go-fight-dela-de-nos-frontieres)

Enfin, Ludovic Mortagne, déjà présent sur la liste en 2014, plutôt sensibilité P.S, fonctionnaire territorial au sein de la ville de Valenciennes, et précédemment en activité à la Médiathèque départementale : « C’est une suite logique dans mon parcours et mes convictions. Je veux m’impliquer dans cette commune en faveur de la culture pour tous ».

« On a l’impression que c’était un mandat pour rien », Jean-Noel Verfaillie

On parle rarement de la situation privée d’un candidat, mais indubitablement, elle a une influence sur la candidature de Jean-Noël Verfaillie. En 2019, attaché parlementaire au parlement européen, marié et père de 3 enfants (bientôt 4), il est aujourd’hui viscéralement ancré et attaché à cette commune de Marly. Malgré cet agenda chargé, il n’a pourtant pas hésité une seconde à repartir dans une aventure locale. « Tout simplement parce que j’ai une équipe à mes cotés. Ensuite, je m’engage uniquement dans un mandat local. Notre collectif depuis 2014 est resté très soudé. Nous retravaillons sur un projet pour faire quel que chose dans cette ville. Néanmoins, certains points de mon programme en 2014 reviendront puisque rien n’a été entrepris sur ces sujets…  », explique le candidat. En creux, en cas de succès électoral, Jean-Noël Verfaillie briguera-t-il un second mandat de Conseiller départemental… ?

A la surprise générale « même si tout le monde me disait perdant en 2014, je n’ai pas fait 49,6% pour rien. Les Marlysiens ont donné une seconde chance à Fabien Thiémé, car c’était son premier mandat en 2008 comme maire. Par contre, de 2014 à 2020, on a l’impression que c’était un mandat pour rien, pas de projets communaux, faute d’imagination ».

Du coté de l’opposition, elle travaille d’arrache-pied dans 5 commissions pour préparer un programme… dans le domaine social, cadre de vie, financier, développement économique, et éducation- culture-jeunesse.

Sur l’exercice de la fonction d’élu d’opposition, elle est un peu atypique à Marly… ! « A travers mon expérience européenne, j’ai l’habitude des compromis, des co-constructions de projet. Pour autant, nous avons noté l’évolution des adjoints de la ville de Marly. Au début, ils ne faisaient que lire les délibérations, mais à force de questions des élus de l’opposition, ils préparent leurs délibérations avec des réponses aux futures questions. Néanmoins, durant le Conseil municipal, on a l’impression que c’est le DGS, Arnaud Bavay, le maire  », ajoute Jean-Noël Verfaillie.

« Il y a une dimension environnementale qu’il est impossible de laisser de coté », Jean-Noël Verfaillie

Comme indiqué par Jean-Noël Verfaillie à de nombreuses reprises durant les Conseils municipaux : « Les projets de la commune de Marly se font à Valenciennes Métropole ». Sur le dossier du boulevard urbain financé intégralement par la CAVM… « c’est un bon projet. Pourquoi pas, mais il n’était pas peut-être prioritaire pour un montant de plus 7 millions d’euros. Nous voyons l’état de l’Avenue Henri Barbusse (pour sa partie basse), le Carrefour de l’Alsacienne, voire le projet sur le stade Denayer où le Conseil départemental finance l’étude, mais rien n’est activé sur ce dossier par la commune… », poursuit le candidat.

Ensuite, sur l’autre projet dont la médiatisation a agité les claviers. « Le projet de l’extension du Golf de Valenciennes sur Marly est un exemple type. On n’a pas consulté les habitants. C’est une méthode à l’ancienne, on impose ce qui est validé par les services techniques. Ce n’est tout simplement pas dans leur logiciel de fonctionnement. En terme de démocratie participative, si Fabien Thiémé au cours d’une réunion publique avait expliqué toutes les possibilités (logements, chemins pour transport doux, aires de jeux, aménagement écologique du Grand Cavin etc.). Non, tout s’est (mal) passé en Bureau municipal, mais également en Bureau communautaire. Ce n’est pas ma façon d’envisager de faire de la politique à Marly, si je suis élu ! », poursuit-il.

Sur le regard de l’activité communale « nous avons 9 écoles en ruine, les salles de sport dans un très mauvais état, la mairie est peu accessible où des services ne peuvent recevoir des personnes à mobilité réduite, voire tout simplement pousser la porte d’entrée. C’est de l’immobilisme ! », poursuit-il.

Bien sûr, la campagne de terrain sur le numérique a commencé, mais également à travers des séances de porte à porte où « nous sentons réellement cette déception à l’endroit de Fabien Thiémé, c’est ce qui resort le plus, son acceptabilité par la population. Ensuite, les sujets principaux entendus sur le terrain, le cadre de vie, la propreté, le budget des écoles extrêmement faible, l’absence totale d’aires de jeux… Enfin, il y a une dimension environnementale qu’il est impossible de laisser de coté », poursuit-il. Impossible d’oublier cette thématique pour le fraîchement élu, vice-président de la commission environnement du comité des régions à Bruxelles… ! 

Election au 1er tour ?

Au niveau du paysage politique, ce n’est pas un secret, Jean-Noël Verfaillie est positionné divers droite. « Néanmoins, je ne suis plus carté au Parti radical depuis 3 ans sans renouveler mon adhésion tout simplement, mais je suis resté en très bon terme avec le président du Parti Radical, Laurent Hénart », précise le candidat.

A cette heure, le scénario semble idéal pour l’élu du droite et du centre. En effet, compte tenu de la très probable candidature du maire sortant (PCF), de la liste officielle d’Isabelle Jalain (dissident PS), et en l’absence (à ce jour) de toute autre liste ; le profil politique de Jean-Noël Verfaillie lui permettrait de collecter les voix en adhésion avec son projet, mais également celles des électeurs dans une démarche d’anti-maire sortant comme dans beaucoup de communes françaises.

Fort de 49,6% à l’élection en 2014, Jean-Noël Verfaillie rêve tout haut « d’un score à plus de 50 % au premier tour. Je le vois durant le porte à porte, je suis beaucoup plus connu qu’en 2014 ». Ensuite, que ce soit sur un ou deux tours, il affiche clairement sa préférence. « Je préfère que Mme Jalain finisse en deuxième position. On se parle, nous nous respectons. Nous serions dans une opposition constructive. Nous pourrions même imaginer une coopération plus large dans l’intérêt de Marly. Je vois mal Fabien Thiémé dans une opposition constructive… »,  ajoute-il.

Concernant la liste, elle est bouclée virtuellement « nous bénéficions d’une cinquantaine de personnes prêtes à s’engager (sur 33 colistiers + 2 suppléants) », conclut-il.

Unanimement reconnu comme un excellent homme de campagne politique, un bateleur hors norme, le maire sortant pourra-t-il inverser cette tendance de fond sur Marly ?

Daniel Carlier

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