Valérie Pecresse : « Merci d’être au rendez-vous du RER-NG »
Ce mardi 19 février 2109 marquait une visite d’un client pas comme les autres, Valérie Pecresse, présidente de la toute puissante région île de France, chez ses fournisseurs en supports de mobilité, en l’occurrence les entreprises Alstom et Bombardier installées dans le Valenciennois.
Valérie Pécresse, présidente de la Région île de France : « Vous avez été les seuls en France, et en Europe à répondre à ce défi industriel ».
Au moment de cette commande historique, en juillet 2016, validée en janvier 2017, on l’a qualifié de « contrat du siècle » tant elle était attendue par l’industrie ferroviaire française, et plus encore dans le Valenciennois avec l’entreprise française Alstom, et canadienne Bombardier. Un volant de commande à hauteur de 3,75 milliards d’euros répondant à une « immense souffrance des franciliens face à la vétusté de leur transport en commun. Initialement, nous voulions valider ces commandes pour 2023, mais nous avons voulu accélérer les choses, dès 2021, concernant les lignes D (RER à 700 000 voyageurs/jour) et E du réseau SNCF en Île-de-France. Vous (le consortium Alstom-Bombardier) avez été les seuls en France, et en Europe à répondre à ce défi industriel. Merci d’être au rendez-vous du RER-NG », explique Valérie Pécresse.
En tout état de cause, ce mixte entre un métro et un train intercités constitue un challenge à relever pour le duo Alstom/Bombardier. Le jour de la commande en 2016, le président d’Alstom soulignait l’innovation à la clé : « Ce train représente un saut technologique majeur qui améliorera l’expérience de voyage de tous les franciliens ».
Présent à cette visite symbolique à plus d’un titre, Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, souligne « l’importance de l’emploi, les actionnaires sont importants, tout comme les femmes et les hommes qui fabriquent. On s’est battu pour ce contrat ».
Bien sûr, cette double visite ne se déroulait pas n’importe où, à la fois sur Alstom/Petite-Forêt, et Bombardier/Crespin. « Nous avons 13 sites en France pour 9 000 salariés, 1 200 sur le Valenciennois. Neuf site en France sont concernés par la réalisation du RER-NG, avec près de 1 500 personnes mobilisées sur cette production. Plus particulièrement, ce site de Petite-Forêt produit également en ce moment les métros de Lyon, et d’Hanoï, tout comme les Dualis pour Lyon. Cette commande de la SNCF, pour le compte du STIF d’Ile de France, a relancé ce site en difficultés depuis 2 ans. Nous allons réaliser comme prévu les 5 RER NG test, dont un dès cet été, afin de pouvoir démarrer, en cadence industrielle, dès 2021 cette production», commente le président d’Alstom.
« Je vais tout rénover », Valérie Pécresse
Comme une nouvelle n’arrive jamais seule, la présidente de la première région de France affirme une volonté. « Nous avons réalisé beaucoup d’économies dans de nombreux domaines, et je remets tout sur le transport en commun, bus, métro, train. Je mets 10 milliards d’euros sur la table. D’ailleurs, deux nouveaux appels d’offres, notamment pour le RER B avec 800 000 voyageurs par jour, et le métro vont arriver via la SNCF et la RATP. Je crois que vous allez répondre à ces deux appels d’offres », lance-t-elle en jetant un regard vers Henri Poupart-Lafarge, le président d’Alstom.
Plus globalement, le message est également très industrieux. « Je crois dans l’industrie française, une production près de chez nous », souligne-t-elle. Une production française à portée de félicitations et de reproches « car la présidente est une cliente exigeante, sur les délais particulièrement », précise Xavier Bertrand. « Cliente bienveillante également, car vos fabrications, métro, tram-train etc. sont magnifiques. Je reçois des messages de félicitations pour les usagers à chaque fois », ajoute Valérie Pécresse.
« Nous visons des trains à hydrogène », Xavier Bertrand
Pour sa part, le président de la région des Hauts-de-France, met en exergue la commande publique, sujet central dans la sphère étatique : « Je vais évoquer au plus haut niveau le sujet des marchés publics, une question clé ».
Il lance également son scoop sur sa vision de la transition écologique : « Nous sommes également clients de la SNCF, et nous visons des trains à hydrogène. Je compte sur l’expertise d’Alstom concernant cette innovation ».
Formation interne
Durant cette visite chez Alstom où les explications très techniques furent abondantes, la direction de l’entreprise française a dévoilé sa politique de recrutement des compétences, notamment pour les métiers en tension. » Si pour assembler, nous ne connaissons pas de problématique de recrutement, c’est plus compliqué pour l’emploi qualifié. A ce titre, nous formons, en partenariat avec les organismes de formation, des soudeurs. En vue de cette commande, nous avons embauché 30 soudeurs. D’ailleurs, nous anticipons, nous les recrutons six mois avant si nécessaire, et nous les formons afin d’être prêt pour la montée en charge » , explique le directeur du site de Petite-Forêt.
En ligne de mire, la plus grande vitrine mondiale arrive en Ile de France, les J.O 2024 « où vous pourrez voir des millions d’usagers prendre les transports Alstom (et Bombardier) », conclut Valérie Pécresse, la cliente vedette du jour.
Daniel Carlier