Le CAP emploi du Grand Hainaut et la commune d’Anzin formés au S3A
L’APEI du Valenciennois poursuit ses formations relatives à l’accueil des personnes en situation de handicap intellectuel au sein des collectivités locales, voire chez les acteurs dans le domaine du maintien et de l’insertion des personnes en situation de handicap dans le monde du travail (Goerges Maillot, président de l’APEI du Valenciennois, et Philippe Riff, président de l’association gestionnaire du Cap Emploi).
(Signature de la convention S3A entre l’APEI du Valenciennois et la commune d’Anzin)
Georges Maillot : « L’autonomie ne se décrète pas »
Vendredi 21 décembre en matinée, les associations APEI du Valenciennes et « Nous Aussi » sont venus chez un partenaire de longue date, le CAP Emploi du Grand Hainaut dont le siège se situe bd Froissart à Valenciennes.
« Sur l’ensemble des personnes reçues en situation de handicap au sein du Cap Emploi Grand Hainaut (Valenciennes, Cambrai, Maubeuge), nous accueillons 6% de personnes déficientes intellectuelles », explique Pierre Legrand, directeur général de l’association gestionnaire du Cap Emploi, Handynaction.
Cette formation s’inscrit dans une vieille complicité entre le Cap Emploi et l’APEI du Valenciennois. D’ailleurs, cette association, présente depuis plus de 50 ans sur ce territoire, fait partie du Conseil d’Administration du Cap Emploi depuis la création de cette entité gestionnaire le 01 janvier 2009. « 19 personnes (voire 25 prochainement sur 30) ont bénéficié de cette formation S3A dédiée à l’accueil de ce public spécifique. Elle s’accompagne également de la démarche « Facile à Lire et à Comprendre » dans une dynamique globale de l’insertion dans le monde du travail des personnes en situation de handicap intellectuel », poursuit Pierre Legrand.
Cette balise du S3A irrigue de plus en plus le Valenciennois. Plus qu’un outil, elle impulse l’idée d’une inclusion de la personne en situation de handicap intellectuel. « Toutefois, cette société inclusive va trop vite à notre sens, l’autonomie ne se décrète pas ! Nous sommes en discussion avec le Conseil départemental du Nord dans le cadre du CPOM (contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens sur 3 ans), il y a des choses que nous ne laisserons pas passer comme (encore) la suppression de places. Nous ne gardons pas les gens malgré eux », tance Goerges Maillot, le président de l’association.
Bien sûr, les lieux d’inclusion sont multiples. L’école est indubitablement un vecteur d’insertion dans notre société plus habitué au quotidien du nombril. « Là également, il existe encore beaucoup de problèmes pour l’inclusion des enfants à l’école. Elle doit impérativement se réaliser au rythme de chacun », ajoute Goerges Maillot.
« Il faut dédramatiser l’accueil de la personne en situation de handicap », Pierre Michel Bernard
Après Condé-sur-l’Escaut, Saint-Amand-les-Eaux, et Petite-Forêt, la commune d’Anzin a permis à 27 agents de suivre une formation S3A afin d’accueillir dans les meilleurs dispositions les personnes déficientes intellectuelles. Comme disent nos amis canadiens, c’était écrit dans le ciel tant cette commune est active en la matière, avec notamment l’adjointe Valérie Tomson, 8e adjointe Déléguée à la politique éducative, familiale et au handicap.
« D’ailleurs, cela fait un moment que l’on en parle du S3A. L’accompagnement, l’accessibilité pour tous est important. Il faut dédramatiser l’accueil de la personne en situation de handicap », précise l’édile de la commune.
« Le berceau de l’APEI du Valenciennois est ici à travers son ancien siège Avenue Anatole France, puis son nouveau site Avenue des Sports où nous sommes toujours les bienvenus. J’ai voulu que cette formation soit multisites avec des agents formés du CCAS, du Conservatoire de Musique, de la Médiathèque, du service Communication, des Accueils Verrerie, Mathieu, et André Parent, et du Théâtre ».
Plus globalement sur la démarche de l’insertion des personnes en situation de handicap dans le monde du travail, la ville d’Anzin n’a pas à montrer son passeport. « A notre arrivée en 2008, nous étions à moins de 6% d’agents en situation de handicap sur l’ensemble des sites communaux, nous sommes à plus de 10% aujourd’hui », lance Pierre-Michel Bernard.
Enfin, pour laisser une empreinte et un suivi de cette formation S3A au sein de la commune, une référente a été nommée sur la commune d’Anzin, il s’agit de Zohra Ververmeersch.
Daniel Carlier