Le Tennis club de Saint-Saulve s’adapte
Après le week-end de cette Fête du Sport un peu mouvementé, arrêtons-nous sur un club de tennis, celui de Saint-Saulve, qui a engagé depuis des années une action citoyenne en faveur de tous les publics. Entretien avec Didier Moné, le président de cette association sportive sur Saint-Saulve.
Le tennis pour tous
Depuis 5 à 6 ans, le Tennis Club de Saint-Saulve permet à des personnes en situation de handicap intellectuel, ou avec des problèmes de santé, voire des jeunes défavorisés, de pratiquer le tennis. « Dans la semaine durant la journée, plutôt que de voir les terrains vides, il me paraissait important de proposer des cours de tennis à d’autres publics », souligne Didier Moné, le président du club de Saint-Saulve.
Ces cours sont devenus possibles, car le CNDS (Centre National pour le Développement du Sport) a inscrit dans son cahier des charges, le sport adapté, le sport santé, voire l’accès à des personnes en difficultés financières. « Nous répondons chaque année à ce dossier complexe pour obtenir des subventions, et offrir des cours de tennis à ces publics. Par ailleurs, notre club investit 50% de la somme globale, c’est du 1€ pour 1€ », ajoute le président.
Sport adapté
Les personnes en situation de handicap cognitif ont un droit, comme chaque citoyen, de bénéficier de la pratique d’un sport à minima. Voilà comment est née l’idée du sport adapté en France et de par le monde. Petit à petit, notre société débloque son regard sur les personnes en situation de handicap intellectuel, les familles également osent laisser leurs enfants pratiquer un sport, et cela constitue un changement majeur. Même les programmes des différents candidats de la présidentielle 2017 ont été présentés à ce public, des membres de l’APEI du Valenciennois ont bénéficier de cette présentation inédite grâce à la http://www.creaihdf.fr
« Pour lancer cette opération, je me suis rapproché du Pôle psychiatrique de Saint-Saulve, mais cela n’ a pas été suivi d’effet. Ensuite, j’ai pu contacter 3 structures, l’APEI du Valenciennois, le Foyer d’Aubry-du-Hainaut, et un établissement sur Bonsecours. Chaque site envoie environ 8 pratiquants ce qui permet à 25 personnes de pratiquer le tennis chaque année », ajoute-t-il.
Bien sûr, cet enseignement est particulier. Il doit obligatoirement se distiller grâce à un éducateur diplômé d’Etat avec la spécialité Sport Adapté, ce sera le cas au Tennis Club de Saint-Saulve.
Plus d’infos sur le site http://www.ffsa.asso.fr/
Sport santé
Egalement possible au sein de ce club de Tennis dans le Valenciennois, la pratique de tennis est possible pour des « personnes atteintes de maladies chroniques, cancer, diabète, etc. », précise Didier Moné.
Par contre, la difficulté est d’atteindre ce public. « J’ai écrit à de nombreux médecins, notamment sur Saint-Saulve, je n’ai jamais reçu une réponse », assène le président. Effectivement, l’adage médical est surtout de ne pas pratiquer un sport, même sous contrôle. La nouvelle disposition de la loi Touraine pourrait inverser cette courbe, car votre médecin peut aujourd’hui établir une prescription médicale avec la pratique du sport. Ce tournant peut (enfin) débloquer le cortex médical face à la dépense physique contrôlée. Face à un mal de dos, c’est le mouvement qui va guérir petit à petit votre pathologie (conjuguée à un traitement médical), l’inaction totale contribue à cette douleur.
Sport pour les jeunes défavorisés
Cette fois, la proposition est destinée aux enfants défavorisés pendant les vacances scolaires tout au long de l’année. « Nous proposons au CCAS de la commune cette possibilité. Chaque année, nous avons une trentaine d’enfants », conclut Didier Moné.
Voilà un bref aperçu de cette action citoyenne, comme la culture, le sport accessible à tous les publics devient une nécessité sociétale au titre du partage de nos richesses… sportives !
Pour contacter le Tennis Club de Saint-Saulve : 03 27 25 86 27, tc.saint-saulve@fft.fr et didiermone@orange.fr
Daniel Carlier