Valenciennois

Entraide & Dignité élargit sa solidarité

Après deux années d’existence, l’association Entraide & Dignité poursuit sa voie vers plus de solidarité de proximité dans le Valenciennois. En effet, depuis le mois de juin 2018, elle a ouvert un local à Valenciennes destiné à la recyclerie de mobiliers, et friperie pour de l’habillement.

(Gueffi Bourmedienne et Audrey Delplanches)

La solidarité près de chez soi !

Tout est parti d’une bande d’amis face à une demande de terrain concernant « des familles en difficultés, et notamment des femmes seules avec des enfants. Plus généralement, nous constations de plus de précarité dans le Valenciennois. Nous avons aidé plusieurs personnes, mais à un moment donné, nous avons voulu structurer notre démarche », explique Gueffi Bourmedienne, membre actif de l’association.

Voilà le fil rouge de cette main tendue à la population dont la traduction fut l’ouverture d’un petit local sur St Waast (5 rue du Coron Hurez à Valenciennes). Cet espace sert à la collecte des dons alimentaire (non périssable). « Nous fournissions un colis par mois à des familles, de 20 à 30 chaque mois, avec des denrées alimentaires, des produits d’hygiène etc. d’une valeur en moyenne de 50 € », poursuit-il.

La montée en gamme de l’association « Entraide & Dignité » passait par la prise d’un second local pour collecter du mobilier, des vêtements… afin de les revendre à un prix très très accessible à des familles en difficultés, voire leur donner en cas d’urgence ! 

Un nouveau local Faubourg de Paris à Valenciennes

Le financement d’une association demeure l’obstacle principal. « Pour lancer ce local, nous avons bénéficié d’une subvention de la réserve parlementaire de Laurent Degallaix, avant juin 2017, que nous avons conservé pour financer cette installation », explique Gueffi Bourmedienne.

Ce local supplémentaire est situé au 53 Faubourg de Paris, face à la Maison des Associations, proche d’ALDI, dans une cour intérieure. « Nous avons mis plus d’une année pour trouver un site avec de l’espace, mais surtout avec un loyer très privilégié. Cela fut possible grâce à un propriétaire privé », précise-t-il. Place pour un étal de mobilier en extérieur, près de 150 M2 intérieur avec un espace pour les meubles les plus divers, de l’électro ménager, voire système de son etc, mais aussi un lieu pour une friperie avec un choix assez impressionnant de vêtements « En plus, nous avons une fourgonnette. Nous pouvons nous déplacer chez les particuliers pour récupérer des meubles etc. D’ailleurs, nous commençons à collaborer avec des maisons de retraite du Valenciennois pour récupérer certains meubles de personnes âgées », ajoute-t-il.

Une vingtaine de bénévoles collaborent au sein de cette association. « Certain(e)s sont des personnes que nous avons aidé avec du mobilier et autres. En retour, elles viennent à notre nouveau local pour donner un peu de leur temps », commente-t-il.

C’est le cas d’Audrey Delplanches ! « L’association m’a aidé durant une période difficile. Du coup, j’assure tous les lundis une permanence, mais également quelques présences dans la semaine », précise la bénévole.

Le système D de la solidarité

Pour faire un point de comparaison avec des structures ultra organisées comme Les Resto du Coeur, voire la Banque alimentaire, l’association Entraide & Dignité fonctionne plus à la solidarité près de chez soi. «  On fait confiance. Quand on nous demande de l’aide alimentaire, pour du mobilier d’urgence etc. C’est souvent des personnes que nous avons déjà vu, voire à travers un relationnel », souligne Gueffi Bourmedienne.

Parfois, l’aide est encore plus directe.  » On achète de l’électro ménager, ou autres, sur un site comme le Bon Coin. Puis, nous donnons à des familles en grande difficultés manquant d’un frigo etc. «  C’est cruellement simple comme la solidarité !

Dans le paysage local

En deux ans, cette association sous la présidence de Larbi Benchatouya, dans le milieu social pendant 20 ans, s’est fait repérée par le microcosme de l’action solidaire dans le Valenciennois. « Nous collaborons avec l’association La Pose afin de fournir du mobilier de première nécessité à des nouveaux arrivants. Ensuite, nous fournissons à l’association Prim’Toit des vêtements, voire un kit d’hygiène, à des personnes hébergées chez eux, mais également avec midi-partage pour de l’alimentaire… », résume Gueffi Bourmedienne.

Même l’association reconnue du Handicap International fait appel à eux afin de récupérer les chaussures de la fameuse pyramide chaque mois de septembre à Valenciennes.

Tout est possible quand la solidarité veut s’exprimer même si les grandes machines nationales doivent mécaniquement filtrer les bénéficiaires. Là, nous sommes encore dans la solidarité de proximité, un peu au feeling sous certains aspects, mais diablement précieuse pour les bénéficiaires.

La solidarité ne se justifie pas, elle existe ou pas. « Certains nous demandent encore pourquoi faisons nous cela ! ». Et oui, subséquemment, le passeport de solidarité est encore nécessaire !

Contactez  cette association via leur site internet :  http://association-endi.org/index

Daniel Carlier

Articles Similaires