Valenciennois

Le Phénix écrit une nouvelle page.

La programmation promet une saison 2018/2019 rayonnante, ponctuée de jolies surprises de théâtre, de musique, de danse. Tharaud, Cali, Bejo et Groud, Dominique A, bien sûr Julien Gosselin, mais aussi des classiques revisités, des visions d’actualité, des festivals…Le Phénix se faisant une beauté, la programmation sera délocalisée dès mars jusqu’en octobre sur le territoire. En attendant l’ouverture de la saison en septembre, la brochure est parue, ne reste qu’à faire des petites croix dans l’agenda.

Construit en 1998 par Emmanuel Blamont et Lou Caroso, le Phénix fête ses 20 ans et se prépare à une cure de jouvence.

C’est un poids lourd culturel qui se réhabilite, « la saison dernière, c’est 38 000 spectateurs pour 83 spectacles. 223 représentations dont 47 hors les murs sur plus de 20 communes, 35 représentations scolaires qui ont touché plus de 9000 élèves », note Romaric Daurier, le Directeur du Phénix, qui fêtera ses 10 ans de direction en 2019. Et ce n’est pas tout, «91 rencontres et conférences, 247 actions de sensibilisation.»

Des travaux de requalification 2017 /2020 et une programmation hors  les murs tissée de partenariats.

La phase de travaux la plus conséquente se déroulera de mi-mars à mi-octobre 2019 dans l’ensemble du bâtiment, la programmation se déroulera hors les murs pendant le reste du temps avec les partenaires du Phénix, que sont  le théâtre d’Anzin, les Nymphéas d’Aulnoy-lez-Valenciennes, le Boulon, CNAREP de Vieux-Condé, l’Espace Pasolini,  l’Espace Athena de St Saulve,  l’Espace Barbara de Petite-Foret, ajoutées à ceux-ci des nombreuses salles des communes de Valenciennes Métropole. D’intérêt métropolitain depuis 2017, ce lifting en profondeur 2017 / 2020 d’un montant de 8 millions d’euros, concernera l’entrée, le hall, la grande scène, les fauteuils, la remise à neuf des planchers, l’amélioration de la cage de scène, la remise à niveau de la petite salle, des loges, etc., des conforts thermique et accoustique, une meilleure circulation entre les publics, la création de nouveaux studios, les rénovations de l’extérieur mais aussi une verrière surplomblant le théâtre favorisant les économies d’énergie. Le tout fera peau neuve tout en gardant la belle couleur rouge.

Zoom sur les grands rendez-vous de la saison.

Les rendez vous « théâtre. » Ouverture de la saison avec Education sentimentale, un roman performance d’Hugo Mallon / l’éventuel Hérisson Bleu « c’est l’un des plus grands romans de la littérature française, le roman qui préfigure le romantisme », explique Romaric Daurier, Hugo Mallon en a fait « une lecture augmentée pour 4h20 de spectacle. » Julien Gosselin revient, avec Joueurs-Mao II-les noms, pour un parcours théâtral sur un week-end « reconnu comme l’un des metteurs en scène les plus prometteurs, Julien  répète en ce moment à Avignon sa prochaine création tirée de romans de Don Delillo, écrivain américain qui ausculte les dérives contemporaines» Cédric Orain est de retour avec Notre parole de Valère Novarina, « cette adaptation d’un texte de Valère Navarina part d’un article de presse et dénonce le rôle des médias dans la perception du monde. Comment voit-on la realité à travers le prisme des médias ?» F(l)ammes d’Ahmed Madani, « l’un des spectacles les plus justes sur la problématique de l’ intégration… » Candide, si c’est ça le meilleur des mondes, d’après Voltaire, Maëlle Poésy / Kevin Keiss, un coup de cœur, une pièce menée tambour battant qui revisite les classiques. Pour les loustix, Héros (we can be) de Sarah Lecarpentier / Cie Révâges, librement inspiré de L’univers, les dieux, les hommes de Jean-Pierre Vernant pour redécouvrir la mythologie grecque. Elikia, de Suzanne Lebeau / Marie Levavasseur / Cie Tourneboullé pour un récit sur les enfants-soldats.

Les rendez vous « musique ». Alexandre Tharaud sera sur la scène Valenciennoise pour jouer les Variations Goldberg de Bach. Le pianiste a consacré une année entière de sa vie à cette œuvre mythique. L’inclassable Cali chante Ferré sur la scène du théâtre d’Anzin, et Dominique A sera en grand théâtre pour « un moment magique, c’est l’un des plus grands auteurs, chanteurs , compositeurs »  Un requiem imaginaire où JF Zigel, accompagné de Nicole Corti et du cœur Spirito, imagine la célébration de ses propres funérailles. De l’opéra avec Pygmalion, live de Rameau ou encore Faust en opéra vidéo. Et toujours l’Orchestre National de Lille dirigé par Alexandre Bloch… sans oublier la programmation Jazz à l’avant-scène.

Des grands rendez vous « danse ».

Trois sacres mettra en lumière la rencontre de Bérénice Bejo et Sylvain Groud sur les notes du Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky. A love Supreme, dans lequel Anne Teresa De Keersmaeker / Salva Sanchis / revisitent le répertoire de Rosas, sur les notes sublimes du joyau de Coltrane. De la danse jeune public Grrrrr, de Sylvie Balestra, Cie Silex, qui revient aux fondamentaux ancestraux.

Les festivals.

La scène nationale tisse des partenariats toute la saison avec de grands évènements et festivals du territoire métropolitain et de l’Eurorégion. En Novembre, c’est le Next. Trois semaines de festival et des sauts de frontières pour  » l’un des plus beaux festivals en Europe »  dont le week- end d’ouverture se fera à Valenciennes. Dans « cette énorme qualité de programmation », on retrouvera avec plaisir notre coup de cœur de la saison précédente, Gurshad Shaheman « l’une des plus belles écritures de théâtre d’aujourd’hui. Très sensible. L’un des jeunes auteurs qui deviendra très important dans les années à venir.» Le cabaret de curiosités  NOS FUTURS du 26 février au 02 mars, un festival de territoire dédié à la création contemporaine. Les turbulentes, festival du Boulon, Centre National des Arts de la Rue et de l’Espace Public en mai 2019, embar(o)quement immédiat 13e edition du 4 au 26 mai.

Mais ce n’est pas tout , il y aura aussi de la magie nouvelle avec Yann Frische, Champion du Monde de magie avec un seul en scène, Le syndrome de cassandre, pour nous emmener dans  un monde de fantaisie à la Tim Burton…  La saison  complète 2018 /2019 du Phénix, c’est ici :  http://www.lephenix.fr/

A noter l’arrivée du Pass Super Hainaut, le Phénix et le Manège de Maubeuge se donnent la main et font naître un pass pour circuler librement parmi les 150 spectacles des deux scènes nationales.

Céline Druart Beaufort

Infos pratiques. Crédit photo UNE L’éducation sentimentale : c vinciane verguethen – voyez-vous  / Candide :  Vincent Arbelet

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