Valenciennois

Le S3A en un C.L.I.C

L’APEI du Valenciennois poursuit le déploiement de son pictogramme S3A signifiant une formation collective à l’accueil des personnes en situation de handicap intellectuel. Cette fois, la sensibilisation a été reçue au sein du C.L.I.C-Relais autonomie du Valenciennois.

(Geneviève Mannarino, Conseillère départementale, Georges Maillot, Luc Garcette)

Le S3A comme une évidence

Sous la tutelle de l’association bien connue EMERA, le C.L.I.C a pris récemment une nouvelle dimension. Hier, cette structure assurait des missions d’information, d’orientation, et d’évaluation, et d’accompagnement des personnes âgées. Aujourd’hui, à travers un partenariat éprouvé de longue date avec l’APEI du Valenciennois, le C.L.I.C voit sa compétence élargie en faveur d’une orientation et d’une information des personnes en situation de handicap. Cette nouvelle fonction est financée par le Conseil départemental du Nord.

Dans cette optique, la sensibilisation à l’accueil des personnes en situation de handicap intellectuel est d’autant plus opportune. « Le symbole S3A est une exclusivité de l’UNAPEI avec une mise en oeuvre humaine et technique. Dans ce cadre, le 28 novembre dernier, nos agents ont été formés par les services de l’APEI du Valenciennois, en compagnie de l’association « Nous Aussi ». Cette démarche d’accueil des personnes en situation de handicap mental est symbolisée par ce pictogramme », commente Luc Garcette, président de l’association EMERA.

Pour le président de l’APEI du Valenciennois, Georges Maillot, cette remise de pictogramme symbolique avec le C.L.I.C marque une dynamique « vers une société inclusive pour plus d’autonomie ».

Le déploiement national du S3A depuis 1998 continue son chemin dans le Valenciennois, après la ville de Condé-sur-l’Escaut, de Saint-Amand-les-Eaux, le Phénix, le Boulon, le Centre Hospitalier de Saint-Amand-les-Eaux,… « des villes comme Anzin, voire Petite-Forêt sont en cours de sensibilisation », précise le président de l’APEI du Valenciennois.

Une satisfaction d’ensemble à plusieurs niveaux « car je constate également l’intérêt de la jeunesse pour le handicap. Nous l’avons constaté avec les jeunes engagés dans un service civique au sein de l’association Unis-Cité », poursuit Georges Maillot.

Le handicap ne prend pas sa retraite

Le pictogramme S3A sur le site du C.L.I.C

En propos liminaire, Georges Maillot rappelle que l’espérance de vie avant 1930 état de 20 ans pour une personne en situation de déficience cognitive. «En arrivant à la présidence de l’APEI du Valenciennois, j’ai vu le premier retraité partir de notre structure, car nous ne pouvons plus (légalement) l’accueillir. Aujourd’hui, chaque année nous voyons des membres de l’APEI partir en retraite. Rien n’est fait après 60 ans pour la personne en situation de handicap intellectuel en France », conclut le président.

C’est sûr, un parachute doré voire une retraite chapeau sont programmés bien plus en amont que le destin des personnes âgées en situation de déficience cognitive. Faut dire aussi qu’ils ne vont pas parler haut dans une manifestation voire bénéficier d’une caisse de soutien syndicale, aucun impact médiatique. Le pouvoir de se défendre n’est pas dans leurs attributs. La dynamique trop silencieuse du monde du handicap est le premier frein à son inclusion dans notre société.

La lois de février 2005 initiée par le Président Jacques Chiriac fut majeure pour les personnes concernées par un handicap, il avait un enfant en situation de handicap, relation de cause à effet… à votre avis !

Daniel Carlier

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