100 raisons de venir à Valenciennes
Aujourd’hui, 19 avril 2018, l’exposition « L’histoire du monde en 100 objets » du British Museum est ouverte au public jusqu’au 22 juillet au sein du Musée des Beaux-Arts de Valenciennes. La meilleure visite possible est de venir sans idée, sans un préjugé sur le contenu, avec juste le goût de la découverte culturelle, et vous n’êtes pas déçu.
Laurent Degallaix : « Cette exposition est juste extraordinaire »
Chez chaque acteur culturel de Valenciennes, la nostalgie de l’exposition « Pharaon » (octobre 2007) se faisait sentir. Non pas que rien ne se soit passé entre temps, un lifting intérieur déjà, mais cette pépite égyptienne avait marqué les esprits tant par la qualité des objets que par une scénographie de premier plan assurée par Jean-Jacques Bravo. « Elle avait attiré 140 000 visiteurs », souligne le premier magistrat.
« Extraordinaire » pour une fois, le qualificatif n’est pas galvaudé ! En effet, l’exposition ouverte au public « L’histoire du monde en 100 objets » issus du British Musem est surprenante, pédagogique, le tout à travers une mise en lumière de grande qualité. « Cette exposition a parcouru le monde, elle est pour la 1ère fois en Europe, mais nous avons voulu réaliser un Musée dans le Musée à travers une scénographie originale », précise Laurent Degallaix.
La directrice adjointe du British Museum, une experte en la matière, acquiesce : « Je remercie la ville de Valenciennes, cette réalisation est incroyable ! ».
En discours d’introduction, Vincent Hadot, le conservateur du Musée de Valenciennes, se félicite de cette étape à Valenciennes en partenariat avec Toyota et Rubika. « Cette exposition est un voyage dans le temps, ce n’est pas l’histoire du monde, mais une histoire du monde. »
Ensuite, il s’est transformé en guide pour les invités à cette inauguration. La culture sans écrit est très présente, vous remontez le temps des objets sous toutes les formes. Les fiches pédagogiques sont très claires, mais l’anecdote est toujours un plus. Au détour de la visite, Vincent Hadot livre les prémices du couple Franco-Allemand. « Une pièce star de cette exposition est le cristal de Lothaire (ex roi des francs) » . Le roi Lothaire 1er règne sur la Lotharingie dont le Hainaut fait partie. Le dit régnant a inventé une situation d’adultère concernant son épouse sauf que ce récit fut même réfuté par l’église. « C’est le récit de l’indépendance de la justice. Cette histoire inventée a fait disparaître la Lotharingie, c’est la naissance de la France et de l’Allemagne », explique-t-il.
Chemin faisant, autre star de la visite, un jeu d’échecs fabriqué en Norvège. « Il a servi dans un film d’Harry Potter, ce sont les originaux », ajoute le conservateur de Valenciennes.
« Une idée un peu folle ! », Laurent Degallaix
La genèse de cette exposition surprenante est « partie d’une idée un peu folle. J’avais demandé au service culturel de me trouver une idée originale. Ensuite, prise de contact avec le British Museum qui a vu notre motivation sur le sujet etc. Je pense qu’elle aura un rayonnement national, et international. C’est également bon pour l’économie locale, le tissu commercial de la commune. Nous espérons 100 000, 150 000, peu-être 200 000 visiteurs. Avec déjà des réservations (nombreuses), on sent un frémissement », déclare très confiant le maire de Valenciennes.
Elizabeth Gondy, la présidente de l’Office de Tourisme de Valenciennes, confirme cet état de fait : » Nous avons déjà répertorié de nombreuses réservations dans les hôtels, restaurants etc. « . Campagne de communication massive à la clé sur la région parisienne notamment, cette exposition est à découvrir durant un peu plus de 3 mois au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes.
En terme économique, sauf au Loto, quand on investit petit, on récolte petit. Ici, ce très gros budget pour une manifestation culturelle (2,5 millions d’euros) suscite une très forte attente. Néanmoins, il est très rare que le succès ne sourit pas quand la qualité est au rendez-vous. So’British from Valenciennes !
Daniel Carlier