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Pourquoi apprendre un métier réalisé par un robot ?

Antoine Lopez, expert en stratégie d’entreprises, évoque le croisement de l’intelligence artificielle et de notre adaptabilité à cette révolution, symbole d’une capacité à coopérer ensemble.

Entre deux mondes économiques !

Jeune retraité, ex cadre supérieur dans une entreprise européenne de chimie industrielle, Antoine Lopez a eu la direction en France, en Italie, au Brésil, en Chine, de la stratégie de l’’entreprise, le coup d’après, tout un métier, un sens de l’anticipation incontournable dans un monde économique en mouvement. Il nous livre sa vison sur cette marche en avant de la nouvelle technologie et notre capacité à assimiler ce changement. Antoine Lopez est également élu à la ville de Saint-Saulve.

« La coopération est la seule issue face à l’intelligence artificielle », Antoine Lopez

Le citoyen est en perte drastique de repères, car la mondialisation est souvent opaque sur ses tenants et aboutissants. Par voie de conséquence, le niveau émotionnel est à son comble, une réaction de défense et de protection devient la norme comme le miroir de nos doutes du lendemain.

A cela, vous ajoutez la bascule d’un monde de l’information vers celui de l’opinion, l’omniprésence des réseaux sociaux gomme l’esprit de comparaison, le sens critique. « C’est l’époque du StoryTelling, faire parler les autres et s’inscrire dans un récit en oubliant volontairement d’exposer ses convictions, ses solutions ! », explique Antoine Lopez.

Ce nouveau sédiment de la communication est essentiel dans l’appropriation des avancées technologiques dans l’entreprise. Et en même temps, les sciences évoluent, les neurosciences, la nanotechnologie, la reconnaissance des intelligences multiples qui ne s’arrête plus au simple Q.I, le mur de l’intelligence artificielle se dresse devant nous.

La révolution express

L’homme s’est adapté à travers les siècles à la révolution agricole, la révolution industrielle fut plus courte et douloureuse. En effet, la mécanisation a bouleversé des pratiques, éteint des métiers comme celui des Dentellières dans le Valenciennois et ailleurs. « Nous sommes à la confluence de tous ces événements. Aujourd’hui, les mutations s’opèrent en quelques années », commente Antoine Lopez.

L’Homme subit donc ces bouleversements et l’enjeu crucial est son adaptabilité au changement. En 2018, nous pouvons nous interroger sur l’apprentissage d’un métier dont la robotisation s’empare déjà aujourd’hui et va performer demain dans des limites que nous n’imaginons même pas encore. Cette robotisation dotée d’une intelligence, d’une capacité à faire, plus vite, sans jamais un accroc, doit s’accompagner d’un changement de notre comportement. Il faut coopérer entre acteurs économiques, petits et grands tout en conservant ses spécificités.

« La force de l’homme est sa capacité à s’adapter au changement », indique Antoine Lopez. En effet, face à cette rectitude, l’isolationnisme est fatal ! Dans cette optique, la vulgarisation de l’intelligence artificielle doit permettre « de dégager du temps pour la relation client. Il faut repenser notre éco-sytème, notre faiblesse à décider sur le court terme compte tenu des échéances politiques le plus souvent . L’idée que l’on avance seul, plus vite et plus loin est une aberration. Le travail en équipe, faire ensemble, nous démontre que la coopération est la seule issue face à l’intelligence artificielle », poursuit Antoine Lopez.

«  La coopération, c’est l’intérêt collectif », Antoine Lopez

L’incapacité à s’écouter comme malheureusement nous le constatons au niveau national, comme local, comme si une personne détenait la solution pour tous. Antoine Lopez résume une pensée plancher : « L’acte d’un individu peut ne pas poser de problème, mais le même comportement au niveau collectif devient grave pour notre société ». L’ intelligence collective doit être complémentaire à l’intelligence artificielle , c’est le message constant de ce propos éclairé. «  Le plus grand gâchis, c’est celui des idées ! Une ’écoute est nécessaire pour le croisement des savoirs. La coopération, c’est l’intérêt collectif », conclut Antoine Lopez.

L’erreur fondamentale serait de parcourir ce sujet d’un oeil pensif, dans la théorie, alors que ce propos avisé d’Antoine Lopez est d’un pragmatisme étonnant !

Daniel Carlier

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