Le Grand Prix de Denain à l’heure flandrienne
Pour la 60ème édition, le comité d’organisation de la célèbre course cycliste dans le Denaisis n’a pas fait dans la demi-mesure. En effet, avec près de 21 km de pavés, cette course devient avec son changement de date, le dimanche 18 mars, LA préparation idéale avant Paris Roubaix.
Dominique Serrano, directeur du comité d’organisation : « Il était inconcevable qu’il n’existe pas de course de préparation en France avant Paris-Roubaix ! »
Une conférence de presse juste avant le réveillon de Noël, les organisateurs ont voulu marquer cet événement, mais surtout mettre en exergue des changements radicaux dans le déroulement de ce Grand Prix de Denain 2018.
Positionné jusqu’en 2017 juste après Paris Roubaix, un jeudi, le Grand Prix de Denain tente le pari dominical, mais surtout avance considérablement la date de son épreuve passant du mois d’avril au mois de mars, le dimanche 18 mars.
« C’est un pari populaire », Dominique Serrano
Pas un mystère, un changement aussi radical de calendrier n’est pas obtenu sans un travail important des organisateurs. « C’est un pari populaire, pour la 1ère fois, le Grand Prix de Denain va se dérouler un dimanche. Le succès populaire était déjà au rendez-vous un jeudi. Je ne doute pas qu’il le soit un dimanche », entame Dominique Serrano.
Autre défi de taille, le changement de date de l’épreuve constitue une rupture totale, voire double avec la modification de profil de cette course cycliste. « De manière récurrente, on nous demandait de faire revenir des secteurs pavés dans la course. Chose faite, avec la présence de 12 secteurs pour 21 km de pavés, longue de 197,9 km, il est peu probable que nous ayons une arrivée massive au sprint comme ces dernières années », ajoute-t-il.
Fort de 4 boucles, ce parcours 2018 s’annonce piégeux et favorable aux spécialistes en la matière. L’enchaînement du secteur pavé Bernard Hinault (Haveluy/Wallers), et celui du Pont Gibus (Wallers) pourrait se révéler décisif. Remarque très révélatrice sur cette nouvelle mouture… « nous alignerons notre équipe de classique pour les flandriennes, qui n’a rien à voir avec celle présente sur Milan/San Remo ou bien en Catalogne, c’est une course de Flandrien cette édition 2018 du Grand Prix de Denain », commente un responsable de l’équipe Cofidis, présente à cette épreuve en 2018.
Un choix très médiatisé
2014 a marqué une étape décisive pour le Grand Prix de Denain. En effet, c’était la première fois que cette course cycliste était diffusée (Eurosport). Ensuite, elle est passée en 2016 en hors catégorie. Cette année, elle va bénéficier de la couverture télévisuelle de France 3 région. « En plus d’Europort, France 3 région va apporter une médiatisation supplémentaire. Je remercie également les 34 collectivités locales qui ont accepté que cette course passe dans leurs communes sur 3 communautés d’agglomérations, du Douaisis, du Cambrésis, et de la Porte du Hainaut », ajoute Dominique Serrano.
La typologie de ce parcours répond à une attente forte… « Il était inconcevable qu’il n’existe pas de course de préparation en France avant Paris-Roubaix ! », commente Dominique Serrano. Il n’en demeure pas moins que les grosses équipes du ProTour sont blindées dans leur calendrier. « Souvent, les équipes se contentent du World Tour », souligne le responsable Cofidis. « Toutefois, nous aurons les formations belges comme d’habitude, Cofidis, voire d’autres équipes pour préparer Paris-Roubaix. Une autre incitation éventuelle est la présence d’un secteur pavé dans le Cambrésis sur ce Grand Prix de Denain, également programmé pour le Tour de France le 15 juillet 2018 », ajoute Dominique Serrano.
Dominique Cotton, 1ère adjoint à la ville de Denain, rappelait une réalité « le cyclisme est le dernier sport populaire gratuit. Cette édition 2018 marque un retour au pavé, on est bien dans le Nord ».
22 équipes, 155 coureurs sont annoncés. Pourtant, il faut attendre encore pour l’alignement définitif à cette épreuve devenant de fait avec le changement de calendrier, la deuxième épreuve de la Coupe de France. Sophie Granato, conseillère régionale, était présente également afin de souligner le soutien financier de la région des Hauts-de-France à cette épreuve emblématique sur le Valenciennois.
Daniel Carlier