Saint-Amand-les-Eaux – Rencontre cantonale annuelle
Les conseillers départementaux dressent un bilan annuel. Mercredi dernier, Éric Renaud et Claudine Derœux, avaient invité les 19 maires des communes du canton de Saint-Amand-les-Eaux pour la traditionnelle journée de « Rencontre cantonale » annuelle. Cette réunion qui s’est tenue à Thun-Saint Amand a permis de faire un point sur l’action du Département et aux deux conseillers départementaux, de présenter leur bilan d’activité notamment pour le canton.
En entame de la réunion, Éric Renaud a fait un tour d’horizon des impacts financiers que devraient entraîner sur les collectivités dès 2018 les récentes décisions imposées par l’État :
– « la suppression des emplois aidés malgré leur utilité pour les collectivités et l’incidence de cette décision pour les personnes concernées qui désormais devront être indemnisées, d’où un coût supplémentaire de dépenses à charge du Département évalué à 50 M€. » Le Département a d’ailleurs engagé une réflexion auprès du Gouvernement, par l’intermédiaire du Préfet, tendant à ce qu’une quotité de ces emplois aidés soit maintenue et qu’ils puissent être pérennisés ;
– « la limitation de l’augmentation des dépenses de fonctionnement à +1,2% par an jusqu’en 2022 » qui se traduira par une diminution des moyens financiers alloués aux communes » ;
– « la réduction de la dette de 2,6% par an pendant 5 ans » d’où une réduction de la politique d’investissements et « la limitation à 13 ans de la durée d’endettement, pour les collectivités de plus de 10 000 habitants ».
Des instructions qui seront sanctionnées en cas de non respect et qui obligeront les organismes intercommunaux à réduire leurs politiques vis-à-vis des communes.
– « la suppression de la taxe d’habitation qui devrait être compensée par l’État mais sur des bases jusqu’alors mal définies. »
À ces restrictions financières viennent s’ajouter « – l’augmentation des dépenses d’aide sociale auxquelles doit faire face le Département (nouveaux publics, population vieillissante, arrivée des « mineurs non accompagnés » et leur accueil – une dépense qui se chiffre à quelque10 M€ qui n’étaient pas prévus au budget…) – la réduction de 50% du Fonds de péréquation versé par l’État au Département qui se répercutera sur les communes ;
– la réduction de 50% de la fiscalité départementale en « rattrapage » des fortes augmentations votées ces dernières années, qui entraînera la diminution de certaines aides. »
Le second volet de la réunion consistait à un inventaire des opérations réalisées en 2017 sur le territoire du canton pour un montant global de près de 4 millions d’euros, hors politiques sociale, éducative et entretien de voiries. On citera les aménagements de sécurité à Rumegies, à Lecelles, Rosult,
la nouvelle mairie de Rumegies, le club house de Millonfosse, la future mairie de Nivelle et l’agrandissement de celle de Brillon, les rénovations de salles de sports à Raismes Sabatier et Wallers, la restructuration du collège de Wallers, les travaux de la grand place à Saint Amand, l’accès à la mairie et à l’école de Bousignies, les rénovations d’églises, la création du centre péri scolaire et petite enfance de Mortagne du Nord.
Ainsi, 1 465 000 € ont ainsi été consacrés aux aménagements au bénéfice de 12 communes (tous les dossiers présentés ont été acceptés) ; 1 480 000 € l’ont été pour des projets structurants , 123 000 € pour des travaux le long de chemins départementaux ; 133 000 € de dotations au titre du produit des amendes de police.
Sont évoqués aussi les travaux d’entretien et de maintenance du réseau routier réalisés ou en cours sur les CD 169 à Raismes, 40 à Wallers, 127 à Rumegies, 158 à Sars et Rosières…
Dans un autre registre, 95 associations ont bénéficié de subventions.
Dans le domaine social, dans le cadre des « Contrats d’objectifs et de moyens » (accueil et hébergement des personnes dépendantes et handicapées, aides à la personne), est à l’étude un regroupement au niveau intercommunal des CCAS.
À noter la diminution des dépenses pédagogiques pour les collèges mais, comme le souligne le conseiller départemental, « il n’appartient pas au Département de compenser le désengagement de l’État… »
Chaque maire a ensuite pu s’exprimer et exposer ses doléances sur les sujets qu’il souhaitait aborder : financements dans le cadre des programmes « Villages et bourgs » pour les travaux sur des bâtiments communaux, travaux de voirie liés à la sécurité (signalétique, entretien, marquage, limitation de vitesse sur les CD dans la traversée des villages) et mobilité (aménagement notamment de pistes cyclables ou d’aires de covoiturage et de stationnement près des gares.)
Patrick WILLAI