Amandinois

(Le Ballon du Bonheur) Joyce Cousseins-Smith donne le sourire aux enfants équatoriens

Vous connaissez la basketteuse. Celle qui a mené l’équipe hennuyère ces deux dernières années. Mais Joyce Cousseins-Smith est aussi une jeune femme engagée, elle est présidente de l’association le ballon du bonheur, qui a pour but d’aider les enfants de pays en voie de développement. Après le Sénégal en 2012, Madagascar en 2014, elle est partie en Equateur cet été. Elle partage avec nous les moments forts de ce voyage en Amérique du Sud.

L’équipe BDB

Pour mener à bien ses missions, à savoir distribuer des fournitures scolaires, sportives et des vêtements, Joyce Cousseins-Smith a emmené quatre aventuriers : son équipière Romana Hejdova, Tereza Peckova (équipière de Romana en sélection nationale, la République Tchèque) et son ami puis Romain Girard, réalisateur et monteur vidéo. Chacun avait 2 sacs de 25 kg (vêtements et équipements sportifs à distribuer) et 1 sac de 10 kg (affaires personnelles). L’équipe a atterri à Quito, la capitale. L’itinéraire du voyage a été réalisé en partenariat avec l’agence d’Ecua Voyages (www.ecuavoyages.com). Joyce Cousseins-Smith tient à remercier Karen Vasquez, la fondatrice de l’agence.

8 écoles aidées

BDBe1Les écoles de San Fernando, El Arenal, Ganil, Turupamba, Zunin, San José, Célen et Moyuna ont reçu l’équipe BDB avec plaisir, « nous avons été super bien accueillis », précise Joyce Cousseins-Smith. Certes l’équipe BDB a du s’habituer à l’altitude, au froid et aux conditions sommaires. « Il y avait l’électricité là ou nous dormions, cependant l’installation ne datait que de l’année dernière. La majorité des villages où nous sommes allés n’en avait pas. Quant aux sanitaires, c’était « rudimentaire » ».  Mais les échanges avec les enfants étaient tellement riches. « Nous avons acheté les fournitures scolaires sur place, ça fait marcher l’économie locale. Il y avait de 20 à 100 élèves par école. Dans chaque école c’était différent. Nous ne parlions que très peu l’espagnol, mais nous utilisions le mime, nous arrivions à me faire comprendre. Nous étions bien avec ces enfants, nous nous éclations. Beaucoup de rires et de partage. Ils voyaient pour la première fois des Européens ». En plus du matériel scolaire, du matériel sportif a été distribué. L’équipe BDB a ainsi organisé des entraînements pour sensibiliser les enfants à la pratique du sport.

Un peu de tourisme

Au milieu du séjour, l’équipe BDB s’est accordée une semaine de tourisme plutôt sportif, au cœur de la cordillère des Andes : rafting, VTT, ascension du Cotopaxi (5 897 mètres d’altitude) et du Chimborazo  (6 263 m… plus haut que l’Everest). « Nous avons fait des trucs de dingues ! »

Les vêtements en Amazonie

BDBe2L’équipe BDB est partie en pirogue à la rencontre des enfants défavorisés de communautés en Amazonie pour la distribution de vêtements à Santa Barbara et Yana Rumi. Il suffit de regarder la vidéo pour voir les visages des enfants s’illuminer quand ils reçoivent les tee-shirts floqués Juste y croire et juste le faire. Ces enfants ont en échange mis tout leur cœur pour danser en l’honneur de leurs hôtes. « Nous avons été hébergés chez l’habitant à Moyuna où nous avons également distribué des vêtements et donner des fournitures scolaires à l’école de la ville. Après l’activité sportive, nous sommes allées nous laver dans la rivière juste à côté. Tous les enfants nous ont suivis. Du coup bataille d’eau et distribution de savon pour tout le monde, c’était un moment rigolo ».

Un nouveau continent en 2019

BDBe3Après plus d’un mois à partager le quotidien des Equatoriens, Joyce Cousseins-Smith ressort son meilleur souvenir, « le plus grand moment émotionnel c’était la rencontre à San Fernando avec les 3 orphelines de la famille Macas, élevées par leur grand-mère, qui sont nos protégées, de les voir en vrai, c’était particulier. San Fernando est un petit village d’une centaine d’habitants à 3000 m d’altitude.  Inaccessible pendant la saison des pluies, les enfants présentaient de sérieuses carences alimentaires en raison du blocage du village. Le BDB a financé un potager communautaire. C’est un de mes plus beaux voyages, c’est assurément le plus long avec l’association. Nous avons vu le pays sous toutes ses coutures. Nous étions plongés dans leur quotidien, nous n’avons pas arrêté, nous avons vécu à 300 à l’heure, c’était magique ».

Pas si facile que ça ce retour en France n’est-ce pas ? « La première semaine du retour, c’est bizarre, je me posais des questions sur notre rapport à l’argent, les grosses inégalités dans le monde. En Equateur, ils n’ont pas d’argent, ils cultivent, sont solidaires et prennent le temps de vivre. En France sans argent, tu ne fais rien. J’étais aussi contente de rentrer, de revoir ma famille et mes amis et de tout leur raconter. Puis la vie reprend son cours… ».
La basketteuse a donné une nouvelle orientation à sa carrière, elle portera désormais les couleurs de Nice. Elle poursuit les actions de son association et le Cambodge sera la prochaine destination.

Pour en savoir plus sur l’association https://www.leballondubonheur.com/

Anne Seigner

 

 

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