Denaisis

Anne Lise Dufour : « je suis candidate pour rassembler, pour fédérer »

Pas le temps de reprendre sa respiration démocratique, voilà la campagne des législatives en mode Blitzkrieg. Sur la 19ème circonscription du Denaisis, un territoire sous le feu des projecteurs nationaux, Anne-Lise Dufour se lance dans cette bataille avec la présence d’une gauche éparse et d’un candidat du Front National, Sebastien Chenu, cadre bien connu du parti d’extrême droite.

(Visuel Anne-Lise Dufour et son suppléant Jean-René Bihet)

Anne-Lise Dufour : « Je me présente face aux candidatures fantaisistes, face aux candidatures populistes »

Depuis le mois de janvier, c’est la question lancinante. Anne-Lise Dufour, député-maire de Denain, va-t-elle se lancer pour sa réélection parlementaire ? Le score très faible de Benoît Hamon au 1er tour de la présidentielle, un candidat du Front National très connu des plateaux de télévision, une gauche complètement émiettée, et enfin le non cumul des mandats. Rien ne l’arrête sauf… : « Je me suis décidée il y a environ 1 mois, mais je dois avouer que c’est le fait de dire que je ne serai plus maire qui m’a fait hésiter », indique Anne-Lise Dufour.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAPeu importe ce qu’ils ont voté (les denaisiens) dimanche dernier, car « j’ai reçu des messages, d’élus, de citoyens, une pétition signée pour que je sois candidate. Je suis soutenue par la population ». Sur la date ressentie un peu tardivement par la population, voire les adversaires… « une annonce en mai n’est pas un problème, car je suis connue. Cet argument est valable pour quelqu’un qui n’est pas du territoire. Et ma candidature n’est pas plus tardive que les candidats de la « République En Marche » !

Le Parti Socialiste a-t-il pesé sur sa candidature 2017 ? Elle s’en défend « car je ne fait pas partie du système politique, des jeux politiciens. D’ailleurs, les gens en ont marre des partis politiques dans une Vème République à bout de souffle. Néanmoins, je pense, comme mes soutiens, que je suis la seule à pouvoir battre le Front National dans cette élection ».

« Un message de résistance, de combat » Anne-Lise Dufour

OLYMPUS DIGITAL CAMERAPour cette annonce de candidature sur la commune de Denain, le décorum était planté, une salle Aragon pleine comme un oeuf, une musique d’accueil bien sentie, la député-maire a fait son entrée devant des supporters enthousiastes de tous les horizons. Debout devant son pupitre, flanquée d’un drapeau français et européen, elle fait son annonce officielle de candidature à sa réélection à la députation.

Cette date du 8 mai ne fut pas choisie au hasard. Certes, elle intervient le lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron, mais surtout le jour de la commémoration de la capitulation de l’Allemagne nazi. « Hier, lorsque j’ai vu le visage d’Emmanuel Macron, j’ai dit Ouf, car 66 % des votants sont entrés en résistance, car nous voulions avoir encore le droit de nous exprimer, de manifester… », indique Anne-Lise Dufour.

Cette campagne présidentielle laisse un goût étrange « quelle élection, quelle atmosphère ! » Pour autant, le futur dessein parlementaire s’avère une énigme même si la député précise sa position constructive. « Nous n’allons pas nous opposer pour le plaisir de nous opposer. Par contre, si une politique libérale se met en place… », prévient la député-maire.

« Aucun élu du Valenciennois n’a attendu les populistes pour nous donner des conseils » Anne-Lise Dufour

Sur la circonscription, Anne-Lise Dufour a l’investiture du Parti Socialiste, et elle n’a aucun doute sur son succès le 18 juin prochain. « Qui sont-ils pour nous donner des conseils comme si rien n’a été fait », assène Anne-Lise Dufour. Le Denaisis, un peu montré du doigt par les reportages nationaux, a connu «  des échecs, mais il y a également des réussites. Le programme ANRU, la zone des Pierres Blanches en mutation, son prochain raccordement et puis comme député, j’ai le TGV utile. J’obtiens des résultats concrets pour notre territoire », poursuit-elle.

Elle veut passer également un message pour les électeurs qui seraient dans la crainte de perdre leur premier magistrat. « Avec la loi du non cumul des mandats, je ne serai plus maire, mais je serai toujours un élu du Conseil  municipal de Denain, Xavier Bertrand à St-Quentin, Christian Estrosi à Nice voire Jean-Louis Borloo à Valenciennes continuent de donner une impulsion ». Pour la présidence du syndicat des transports, le SIMOUV, ce sera plus compliqué… !

Pour mener cette campagne éclair, Anne-Lise Dufour a contacté un directeur de campagne, carté P.S. C’est Mathieu Bourgasser : «  J’avais déjà travaillé avec Mme Dufour à l’occasion de l’annonce du Plan Marshall ». Comme pour cette présidentielle, tout est possible, même si dès le 08 mai 577 campagnes locales ont démarré en France, aucune ne ressemblant à une autre.

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