Delphine Alexandre : «Votez Emmanuel Macron… dès le 1er tour»
Nouvelle réunion du comité Valenciennes/Watteau en soutien d’Emmanuel Macron vendredi soir, elle s’est déroulée sous la forme d’une série de témoignages sur chaque item cadre du programme d’En Marche.
C’était le vendredi 07 avril 2017, soit un an et un jour après l’anniversaire d’En Marche. Il est totalement inédit dans la vie politique française qu’un mouvement prenne aussi vite racine dans le paysage. De droite et de gauche, Emmanuel Macron est une commissure politique, la réunion des deux lèvres de notre voix politique française. Ses adversaires ne le supportent pas, trop novateur, trop jeune, pas assez tranché, pas assez clivant, un océan de questions anime cette candidature atypique, plus que son programme en fait. Pourtant, la seule question qui vaille ! Est-ce le bon tempo, le bon choix, la bonne personne au rendez-vous avec notre société ?
Durant 2H30, une série de témoignages a balayé ses grandes lignes politiques, afin d’évacuer toutes les questions de l’auditoire. « Nous avons accueilli notre 101 ème adhérent au sein du comité En Marche/Valenciennes/Watteau, né en novembre 2016 », précise Delphine Alexandre, référente pour le sud du département de ce mouvement politique. Un chiffre énorme, si nous comparons celui-ci à toutes les sections politiques locales, tous partis confondus.
Pour autant, à 15 jours de l’échéance du 1er tour, on serre les boulons, les éléments de langage sont là… « Votez Emmanuel Macron… dès le 1er tour », tel fut le message de chaque intervenant durant cette soirée.
La liberté
Dominique, 54 ans, explique à un auditoire de tous les âges son coup de foudre politique. Enseignant, il apprécie particulièrement que « le 1er chantier pour Emmanuel Macron est celui de l’Education. Ce n’est pas une nouvelle réforme, mais des mesures ciblées comme dans les zones prioritaires avec moins d’élèves par classe, et des enseignants plus expérimentés, voire mieux payés », précise-t-il. En effet, de droite et de gauche, chaque ministre en fonction a voulu faire sa réforme de l’Education nationale, comme si la vérité venait de naître.
Sur l’activité, c’est le principe de la sécurité des parcours, libérez l’entreprise et protéger le salarié durant toute sa vie professionnelle. Le postulat est simple : « La seule façon de s’enrichir, c’est de travailler ».
Philippe, 54 ans, vient expliquer « que ce projet d’En Marche est réalisable, et redonne de l’espoir ». Le fameux RSI « dont la couverture médicale est mauvaise, et les cotisations trop décalées va être supprimé », précise-t-il. Néanmoins, dans son imperfection, le taux de cotisation au RSI est bien inférieur au régime général. Il est évident que cette suppression se fera par pallier, la disposition rayant d’un seul trait est impensable sans faire exploser les professionnels concernés. Une refonte totale de ce dispositif serait, indéniablement, une lueur d’espoir pour tous les indépendants.
Ensuite, l’impact sur le salaire net sera la résultante d’une baisse de 6% des charges, soit globalement un 13ème mois pour un SMIG. Cette baisse sera compensée par une hausse de la CSG, mais pas généralisée.
Un autre chef d’entreprise dans la publicité, d’une quinzaine de personnes, vient indiquer « que la convention collective de la publicité, dont nous dépendons, a été conçue par les grands publicitaires. Cela ne correspond pas du tout à l’organisation d’une petite entreprise dans le domaine. Il faut introduire une nouvelle possibilité de dialogue social dans l’entreprise ».
« L’entreprise et le salariat peuvent dialoguer », conclut Delphine Alexandre.
La formation
Autre sujet phare du corpus programmatique d’Emmanuel Macron, la formation. La complexité, voire le labyrinthe afin de trouver le bon organisme de formation est insondable, le fameux OPCA (organisme paritaire collecteur agréé). En effet, la difficulté « réside dans la désignation d’un certain nombres d’OPCA par Pôle Emploi. Parfois, cela ne vous correspond pas du tout, n’est pas faisable à travers votre compte CPF (Compte Personnel de Formation) etc. La mesure clé d’Emmanuel Macron est de traiter en direct entre le salarié et un organisme de formation », explique le référent formation du comité Valenciennes/Watteau. Le salarié doit pouvoir maîtriser son OF (Organisme de Formation), c’ est l’objectif de la démarche.
Concrètement, un label national sera décerné à toutes les structures de formation, et de multiples TPE très qualifiées dans ce domaine, et plus uniquement les Big Brothers de la formation. Ainsi, le salarié pourra discuter et faire valider un parcours de formation avec un organisme de formation qui lui convient. C’est tellement simple que l’on se demande comment personne n’y a pensé avant. Tout ceux qui ont touché du doigt la formation professionnelle comprenne ô combien cette révolution de velours… C’est sans doute la formation, certes de qualité, qui symbolise le mieux notre lourdeur administrative à la Française. Ce besoin presque chronique de multiplier les balises de contrôle, de validation, de vérification, de certification du contrôle validant la vérification… c’est un repoussoir total à la formation individuelle ô combien nécessaire.
L’Europe
Face à la nuée des candidats eurosceptiques, voire totalement hostiles à l’Union Européenne, Emmanuel Macron détonne dans cette campagne présidentielle. Comme soulignait le Sous-Préfet de Valenciennes, il y a quelques mois, Thierry Devimeux, « il y a dans chaque pavé de Valenciennes, un financement européen ». Il suffit de déambuler devant les établissements publics sur le Valenciennois, et de regarder les plaques des financeurs du dit équipement. Certes, les fonds européens se reportent sur des projets, et sur des régions dont le besoin est fort. Plus que tout autre territoire en France, le Valenciennois bénéficie de l’Europe pour développer ses projets, ne serait-ce que pour le Canal Seine Nord (lire série d’article sur le CSN sur www.va-infos.fr/2017/04/02/rencontre-jerome-dezobry-cheville-ouvriere-canal-seine-nord/ ) ; dont l’Europe financera 40 %.
Développement durable
Un budget de 15 milliards sera accordé aux particuliers afin de réaliser une isolation digne de ce nom ; l’efficacité thermique est un moyen de réduire la fracture énergétique, de redonner du pouvoir d’achat tout en agissant pour le développement durable. A savoir que l’habitat demeure le principal émetteur de gaz à effet de serre.
Autre mesure financière, ce n’est pas une nouveauté sur le neuf, comme c’est le cas actuellement, une prime à l’achat et par suite à l’abandon d’un vieux diésel. La nouveauté est l’attribution de cette prime, mais aussi à l’achat d’un véhicule d’occasion plus propre écologiquement.
Les zones rurales et la santé
La désertification médicale n’est plus une échéance à venir, c’est un constat. Elle se répand également dans les grandes villes sur le Valenciennois, comme sur Denain, et certaines villes limitrophes à la ville centre. Le référent santé explique les propositions « d’une ouverture du numérus clausus afin de gonfler les effectifs. Ensuite, la création de « Maison de Santé », où vous pourrez retrouver l’ensemble des praticiens, des spécialistes etc. Ensuite, la pratique de la Télé-Médecine pourrait se vulgariser ».
Certes, la télémédecine pourrait réduire le déplacement pour des visites de routine. Toutefois, il faudrait que le déploiement d’un réseau internet de qualité soit optimal. Sur le Valenciennois, il y a deux paramètres, certaines zones sont peu desservies et notamment dans l’Amandinois, mais surtout la précarité constitue un frein à l’accès internet. Un exemple concret, le Cap Emploi du Hainaut-Cambrésis, au service des personnes en situation de handicap, reçoit plus de 1000 personnes par an. 50 % d’entres elles n’ont pas accès à internet directement ou seulement par une tierce personne, c’est cela la fracture numérique. C’est un chantier énorme se dressant devant le ou la future présidente de la république.
La sécurité
Elle se traduit concrètement par l’embauche de 10 000 policiers et gendarmes sur le quinquennat. Ensuite, le retour d’une police de terrain avec un pouvoir de sanction clair pour les infractions, certes mineures, mais qui fertilisent le terreau de ce sentiment d’insécurité.
La moralisation de la vie publique
Est-ce nécéssaire d’évoquer ce sujet tant les pratiques séculaires dans le domaine demeurent insupportables, les grands donneurs et donneuses de leçons au national, comme dans le Valenciennois, révélé(e)s, le sentiment des Français n’est plus à la modification, mais au dégoût pur et simple. http://www.va-infos.fr/breve/affaire-grand-pierre-mauroy-impact-legislatives-valenciennois/
Donc, on pourrait qualifier cette loi de moralisation, comme une loi de rattrapage de la morale républicaine, il est grand temps. Et surtout, elle doit nécessairement s’appliquer dans les premiers mois d’une éventuelle présidence…, et pas d’une demande d’un conseil composé de grands sages bla,bla, bla… pour une remise d’un rapport qui ne sera jamais voté, voire amender dans les grandes lignes.
Gardons à l’esprit que le parlement français a entendu 4 réunions d’une commission dédiée avant de lever l’immunité parlementaire de Serge Dassault, et encore c’était entre deux tours d’une élection en 2015. Serge Dassault a été condamné à 5 ans d’inégalité en 1ère instance et a fait appel. Dixit le grand patron himself devant les parlementaire LR, concernant sa mise en examen… «regarde, moi je m’en fous ! »». Fermez le banc, vous avez dit moralisation !