Laurence Batlle : « Accompagner les talents »
Depuis 2009, la Fondation Groupe RATP soutient des étudiants dans différentes écoles supérieures de l’hexagone. Cette fois, elle a jeté son dévolu sur l’école d’ingénieurs de l’Ensiame, où trois étudiants seront suivis durant leur cursus sur le Valenciennois.
Daniel Coutellier : « L’Ensiame et la RATP, c’est une longue histoire »
Comme souvent, tout est parti d’une rencontre entre le directeur de l’Ensiame, Daniel Coutellier, et celui de l’exploitant du réseau de transport public sur le Valenciennois, la RATP Dev sous la houlette de Philippe Gaillard. «Nous participions à une formation commune. Nous avons échangé sur différentes pistes et débouché sur ce dispositif-Trajets d’Avenir », souligne Daniel Coutellier. Ce dernier profite de cette tribune pour montrer sa satisfaction « face au classement, dans le magazine (de qualité) Usine Nouvelle, qui a comparé avec une grille de critères très complète les 206 écoles en France, nous sommes 44ème. Je remercie à ce titre toutes les collaborateurs de l’Ensiame, car c’est avant tout un travail d’équipe ».
Cet échange se traduit concrètement par le soutien «à des étudiants, aux cursus excellents, méritants, mais avec des difficultés financières. Nous voulons accompagner et développer les talents à travers un soutien financier. Nous réalisons cet accompagnement via le dispositif « Trajets D’Avenir ». C’est un(e) étudiant, une bourse, un mentorat», explique Laurence Batlle, la présidente de la RATP.
« Clairement, sans ce soutien financier, ces étudiants seraient obligés de travailler à coté pour assurer leurs études, ce qui altérerait l’excellence de leurs parcours. Aujourd’hui, ce sont 9 écoles en France, dont deux en Province (Bourges et Valenciennes), et 46 étudiants soutenus par notre Fondation », ajoute Sylvie Dumontet-Margot, la directrice de la Fondation Groupe RATP.
La mentor d’une étudiante, Louise Kouao, précise ce volet : « Ma préoccupation est de faciliter sa vie d’étudiante, son quotidien. D’ailleurs, elle aura accès à notre réseau du Groupe RATP ».
Enfin, le président de l’UVHC était ravi de cette collaboration avec la Fondation Groupe RATP. Il profita de ce moment pour rappeler sa vison internationale. « Je pense que les cursus double- diplômes sont très utiles. Au Maroc, nous avons plusieurs écoles en double diplômes avec l’Ensiame, et vous voyez tout l’intérêt alors que la RATP Dev est concernée par l’extension de 35 km (énorme distance) du tramway de Casablanca. Elle aura des forces vives et des compétences sur place », explique Abdelhakim Artiba.
Les étudiants soutenus par la Fondation Groupe RATP
Louise Kouao, 21 ans, originaire de Côte d’Ivoire, a choisi la filière « Informatique et Génie Industriel ». Présente au sein de l’Ensiame, depuis septembre 2016, elle a effectué une classe préparatoire sur Angers. Son appétence se porte sur le Génie Mécanique, et elle a bien noté que durant son cycle de trois ans… «en deuxième année, un cursus à l’étranger est possible ». A ce titre, l’Ensiame a multiplié les partenariats avec les entreprises, en France et dans le monde, mais également avec des écoles, c’est un élément important pour son évaluation.
Alexis Grezillet, 20 ans, arrive d’une classe préparatoire sur la magnifique cité de la Rochelle. Lui aussi concentre son intérêt professionnel sur la filière du Génie Mécanique. « D’ailleurs, j’avais remarqué que dans cette filière, Génie Mécanique, le nombre d’étudiants est de 30, contrairement à d’autres où ils sont 80 étudiants ». Enfin, il a déjà un avis très posé sur la suite de son cursus après ce cycle à l’Ensiame, il souhaite effectuer un DRTU (Diplôme de recherche technologique universitaire). « Je suis très attiré par l’entreprise automobile et son innovation industrielle ».
Enfin, Mehul Pande, originaire de New Delhi en Inde, 25 ans, a un parcours plus atypique. Bachelor/Ingénieur en Inde, mais il a également une expérience professionnelle durant 2 ans dans une compagnie japonaise. « Ce cursus va améliorer mes aptitudes dans la mécanique des fluides. L’Ensiame +Master à Valenciennes, c’est la meilleure combinaison pour moi ». A noter que fort de sa présence en France depuis juillet 2016, il a bénéficié d’une formation en Français, sur Paris, grâce à un dispositif financé par l’ambassade de son pays. Par ailleurs, son goût pour la découverte des territoires de France, très marqué, est intéressant car chaque étudiant est un citoyen du monde, capable d’apprendre et de le comprendre.