Valenciennois

On ne décroche plus, on accroche à l’Ecole de la 2ème chance !

Pour son sixième anniversaire, l’école de la 2ème chance Grand Hainaut, basée sur Anzin dans le Valenciennois, a organisé sa remise des diplômes de compétences acquises.

Ecole de la 2ème chance Grand Hainaut, intégration réussie dans le Valenciennois

Inaugurée le 21 décembre 2010, cette école réservée aux jeunes sortis du système scolaire se révèle comme un acteur à part entière dans le domaine de l’insertion. A sa tête, la directrice, Cathy Ducrocq, retrace le chemin parcouru :  « Notre accompagnement est monté en gamme, en maturité au fil des années. Aujourd’hui, nous sommes parfaitement intégrés dans le paysage de l’insertion sur le Valenciennois et le Maubeugeois« .

Avec 150 jeunes accueillis sur Anzin, dont 100 nouveaux par an, et 80 sur Maubeuge, dont 60 nouveaux chaque année, l’école de la 2ème chance atteint le chiffre, envié, de 50 % de sortie positive. « Globalement, nous avons 1/3 des jeunes de l’E2C, en partance vers un emploi, 1/3 vers une formation qualifiante, et une partie significative vers l’alternance, mais très peu vers un contrat aidé« , précise Cathy Ducrocq.

L’E2C a travaillé son maillage territorial et bénéficie de l’appui des 2 intercommunalités, Valenciennes Métropole et la Porte du Hainaut. Une donnée fondamentale pour offrir « à des jeunes sortis du système scolaire, avec souvent des freins périphériques (familiaux, santé, logement), un nouveau parcours« , ajoute la directrice.

Eddie Koepler, le nouveau président de l’Ecole de la 2ème chance, depuis juin 2016 : « J’ose le dire, nous avons d’excellents résultats dans le domaine de l’insertion sur le Valenciennois, parmi les meilleurs« . Eddie Koepler est également président du Conseil de développement de Valenciennes Métropole  et initiateur d’un conseil des jeunes. « J’ai souhaité que l’école de la 2ème chance soit présente au sein de ce conseil des jeunes, à l’instar des collèges et lycées du Valenciennois« , précise-t-il.

Les récipiendaires 2016 chez E2C
Les récipiendaires 2016 chez E2C

Décrocheur n’est pas une profession

Autre point important, le mot décrocheur est banni car c’est bien de cela dont nous parlons. Assurément, cette terminologie s’imprime négativement dans l’inconscient collectif « et dans le monde de l’entreprise avec une certaine frilosité sur le sujet« , souligne Eddie Koepler. « Nous nous exprimons uniquement avec des termes positifs. La posture est importante, il faut tirer vers le haut ces jeunes accueillis chez nous« , poursuit Cathy Ducrocq.

Malheureusement, on peut entendre, ici et là, quelques commentaires acerbes sur les dits décrocheurs comme si cela résultait d’un volontariat de ne rien faire. C’est beaucoup plus complexe que cela. La situation personnelle, les difficultés du quotidien, les butoirs sociaux etc. génèrent ces profils atypiques, tous uniques, pour lesquels l’école de la 2ème chance est une main tendue vers une résilience sociale.

La citoyenneté

La manifestation du 21 décembre 2016, pour son 6ème anniversaire, était organisée autour de la thématique de la citoyenneté. « Un groupe projet composé de 10 jeunes, d’Anzin et de Maubeuge, a concouru au niveau national dans le réseau des E2C, et nous avons remporté ce concours« , explique Isabelle Freville, formatrice et coordinatrice pédagogique et sociale. Une remise des prix a eu lieu le 03 novembre dernier sur Paris.

Pierre-Michel Bernard, le maire d'Anzin, toujours présent chez E2C
Pierre-Michel Bernard, le maire d’Anzin, toujours présent chez E2C

Pour cette manifestation festive du 21 décembre. « L’après-midi était complètement organisée par le groupe projet-citoyenneté-« , ajoute la formatrice. Pour cet événement, L’E2C a mis sur pied un concours d’affiche, un autre de BD où il fallait remplir les bulles, un jeu de plateaux, un challenge citoyen sous forme de rébus, une compétition de puzzle conçue par l’équipe projet, et enfin un jeu interactif sur un TBI (Tableau Blanc Interactif). Quel programme avec en point d’orgue, des sketches improvisés sur le thème de la citoyenneté, grâce à l’aide précieuse de la CIA (Compagnie d’Improvisation de l’Amandinois), des mini scènettes se sont déroulées à la grande satisfaction des encadrants, parfois agréablement surpris. Toute cette organisation était accompagnée d’un goûter « cuisiné par le groupe projet au sein du site André Parent sur Anzin« , conclut Isabelle Freville.

En présence des administrateurs et du maire d’Anzin, Pierre-Michel Bernard, une remise des diplômes de compétences acquises s’est déroulée pour des jeunes récipiendaires, déjà en sortie positive ou encore en cycle au sein de la structure anzinoise.

Une belle journée citoyenne pour l’E2C sur Anzin… et aujourd’hui, ce vendredi 22 décembre, la même manifestation fera des heureux sur Maubeuge !

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