(Paralympique) Rio, une étape pour Christophe Tanche
Après les Jeux Paralympiques, Christophe Tanche, licencié à l’Avenir d’Onnaing et à l’AS Handisport Hainaut Valenciennes, fait un break, « j’ai tellement pensé tir, je reprends à la fin du mois ». Il a accepté de revenir sur cette « magnifique aventure humaine ».
Pas de médaille pour le Marlysien mais de l’expérience
Pas de finale à 10 m et 50 m
Celui qui a découvert le tir en 2000 n’apprend sa sélection que le 25 mai. « Etre prévenu en mai, c’est trop tard. Psychologiquement ça soulagerait d’avoir des quotas nominatifs. Ça permettrait d’avoir une année complète de préparation, de travailler différemment et de démarcher des sponsors ». Le 1er septembre le conseiller commercial chez Lyreco s’envole vers la ville mondialement connue pour son carnaval, ses plages ainsi que sa statue du Christ Rédempteur au sommet du Corcovado.
Sa première épreuve s’est déroulée le 10 septembre : le tir à 10 m. « A partir d’avril je n’ai plus fait aucun changement en ce qui concerne la position et le matériel ». Trois temps distincts lors d’épreuve de tir : la préparation (c’est l’entrée sur le pas de tir et les tirs à sec, durée 15’) ; les essais (tirs réels, durée 15’) ; le match (durée 50’). Lors du match de qualification, Christophe Tanche tire 60 plombs au 10e et réalise le score de 630.2. « C’est un bon score mais j’espérais un score autour de 633 que j’avais réalisé dans la saison. Je termine 15e sur 45. Seuls les 8 premiers disputent la finale ». Il est évidemment « déçu de ne pas être qualifié » mais également déçu pour ses équipiers, Didier Richard (13e) et Cédric Fevre (26e) médaillé d’or à Londres. « Pour accrocher le podium c’était faisable par rapport aux points que j’avais l’habitude de faire, regrette t’il, j’ai eu un problème de cale. Je voulais la replacer mais c’était trop tard, l’entraîneur n’avait pas le droit de rentrer sur le pas de tir. Je ne connaissais pas la règle ». Le champion ne se fera plus piéger, il changera son frein pour ne plus avoir besoin de cale.
Sa seconde épreuve a eu lieu le 14 septembre : le tir à 50 m. « J’ai changé de carabine, j’ai pu la tester en compétition ». Il se classe 32e.
Rio, c’était trop
« court, trois semaines là-bas après tant d’attente, ça paraît court. Vivement dans quatre ans ! Nous avons vu le Club France, nous avons passé une journée dans la ville de Rio. Nous avons été voir d’autres disciplines le rugby fauteuil, l’escrime, le tennis et la natation. Nous avons défilé lors de la cérémonie d’ouverture et participé à la cérémonie de clôture. Le Maracana est un stade mythique de football, c’est gigantesque. Le meilleur moment des Jeux c’est avant l’entrée sur le stade où les athlètes français ont chanté la Marseillaise, c’était top ! ».
Rio, ce n’était pas assez
« médaillé, pour moi et l’équipe de France de tir. C’était mes premiers Jeux, je n’avais pas d’objectif de médaille au départ, c’était pour découvrir puis analyser afin de me perfectionner pour les prochains Jeux. C’est la première fois depuis 2004 que l’équipe de France de tir n’a pas de médaille aux Jeux ».
Rio, c’était super
« l’équipe de France. L’entente était bonne entre les 126 athlètes de la délégation, nous nous sommes souvent croisés ». Avec 9 médailles d’or, 5 d’argent et 14 de bronze, l’équipe de France prend la 12e place du classement des nations aux Jeux Paralympiques de Rio 2016.
Quelles perspectives ?
Champion d’Europe individuel (10 m) et champion d’Europe par équipes (50 m) en 2005, médaille d’or 10 m individuel et par équipes à la Coupe du monde d’Osijek (Croatie) en 2015, le trentenaire vise à étoffer son palmarès. « Je place d’énormes espoirs avec la convention d’insertion de la commission handisport tir à la Fédération Française de tir, nous pourrions bénéficier de la même structure (logistique, entraîneur, moyens financiers et média) que les valides pros. Il ne faut pas louper le train et arrêter de prendre du retard sur nos adversaires ». A Tokyo en 2020 le tireur veut faire mouche et décrocher une médaille olympique ! « Il me reste encore 4 Olympiades », affirme déterminé le tireur.
Portrait chinois de Christophe Tanche
Si vous étiez un animal, vous seriez « un chien ».
Si vous étiez une série télévisée, vous seriez « Braquo ».
Si vous étiez un plat, vous seriez « un tournedos ».
Si vous étiez un pays, vous seriez « Graham Masterton ».
Si vous étiez un auteur, vous seriez « un chien ».
Si vous étiez un personnage de jeu vidéo, vous seriez « Sonic ».
Si vous étiez une couleur, vous seriez « le rouge ».