Le Conservatoire de Valenciennes inaugure sa nouvelle partition territoriale !
Cet édifice culturel n’est pas le plus connu sur la ville-centre, et pourtant le Conservatoire de Valenciennes est une pépite culturelle très emblématique de la commune ; sa réhabilitation est un signe fort pour la pérennité de la pédagogie musicale sur Valenciennes et plus si affinités…
Le Conservatoire de Valenciennes vers une coopération intercommunale
Après le Musée des Beaux-Arts en septembre 2015, le Conservatoire de Valenciennes fait peau neuve et sans hésitation, sa réhabilitation est plus impressionnante que celle de l’équipement phare de Valenciennes. Rénovation lourde pour un chantier « qui a duré 3 ans et 6 millions d’euros dans un contexte budgétaire contraint. La culture est une volonté politique forte« , souligne Laurent Degallaix, enthousiaste comme tous les participants à cette inauguration.
Ce dossier initié par Patrick Roussies, en 2010, et repris par Geneviève Mannarino, adjointe à la culture, est arrivé à son terme trois ans plus tard ; un chantier structurant après 3 millions d’euros injecté pour la rénovation du Musée des Beaux-Arts et la semaine prochaine, l’odyssée au coeur du quartier de la Chasse Royale pour 3 autres millions « avec le soutien appuyé du département du Nord », précise le député maire.
Baptême
Pour cette renaissance, le Conservatoire de Valenciennes s’est attribué un nom, celui d’Eugène Bozza, un ancien prix de Rome. Sa famille a accepté cet honneur partagé car l’artiste était tombé amoureux de cet écrin musical. « La culture est une nécessité pas un luxe. Nous sommes tous pareils devant une oeuvre« , ajoute le maire de Valenciennes.
La musique intercommunale
Bien sur, la notoriété du Conservatoire Eugène Bozza est importante. Des villes comme Marly, Anzin voire St Saulve ont déjà signé une convention de coopération mais l’année 2017 va accélérer cette tendance.
« Nous allons signer en 2017 une convention innovante avec les villes de Denain et St-Amand-les-Eaux afin de mutualiser des coûts. Une mutualisation de moyens, l’équipe pédagogique etc. , un diplôme par site, une unité de lieu« , explique le maire. Le projet n’est pas encore abouti mais cela phosphore sévère sur le sujet car cette coopération territoriale sera extrêmement attractive pour les autres communes. « Plus nous serons nombreux, plus les coûts vont diminuer« , précise le député-maire.
Un projet ambitieux pour l’enseignement musical sur lequel la réflexion doit porter sur quelques points clés. Le temps de déplacement des élèves via leurs familles sur les sites, l’unité pédagogique de l’enseignement sur tous les lieux, un statut pour le corps musical enseignant trop souvent précariser avec quelques heures par-ci par-là, le rayonnement de ce conservatoire territorial Eugène Bozza et la gestion de cette nouvelle attractivité car il faudra anticiper etc. En résumé, quelques heures de solfège avant de rendre un belle partition.
Mont de Piété
Le maire n’a pas raté l’occasion de glisser un mot sur le sujet clivant du Mont de Piété. « Il n’y a pas de honte à agréger des financements privés pour valoriser notre patrimoine. Sans ce partenariat public/privé, nous serions restés dans l’incantation pendant encore 30 ans. »
Les vieilles pierres du Mont de Piété exprimeront un satisfecit fort ou une vive déception à la vue de ce projet patrimonial ô combien discuté sur la ville de Valenciennes.