Lara Escudero, 23 ans, 103 sélections en équipe de France
Excusez du peu mais la jeune valenciennoise, championne de hockey sur glace féminin, empile les sélections tricolores et trace sa carrière dans une discipline en pleine reconnaissance.
Lara Escudero, une carrière sportive à l’international
Le hockey sur glace féminin a pris un essor mondial avec les Jeux Olympiques au Canada, à Vancouver en février 2010, car avant son homologue masculin monopolisait le devant de la scène. Aujourd’hui, cette discipline est reconnue au sein de la Fédération Française des Sports de Glace. « Je vois nettement la différence dans les moyens alloués au hockey sur glace féminin et notamment au niveau des rassemblements de l’équipe de France « , explique Lara Escudero. Cette progression dans l’organisation se décline également dans les plus jeunes équipes de France avec des regroupements des moins de 15 ans et des moins de 18 ans. C’est symptomatique d’une discipline qui se structure et dont l’avenir n’est qu’une traduction des politiques de jeunes sur le long terme.
La France/ Suisse
Aujourd’hui, Lara habite sur Annecy où elle poursuit ses études en licence de comptabilité. Pourtant, c’est une ancienne licenciée du VHHC où elle a démarré la pratique du hockey sur glace puis évoluée jusqu’à l’âge de 18 ans. Durant cette période, elle a trusté les sélections dans les catégories mineures. Ensuite, afin de poursuivre son évolution de carrière, elle a intégré le Pôle France sur Chambéry.
Bien évidemment, la difficulté dans la pratique du hockey sur glace féminin est de trouver les soutiens financiers car vous n’êtes pas professionnel. « Pour le niveau de championnat, j’évolue en 1ère division suisse », explique-t-elle. Chez les hommes comme les femmes, le hockey sur glace féminin est un sport national au sein de la confédération helvétique. « Rester sur Annecy pour mes études et jouer en Suisse est le bon compromis pour moi« , ajoute-t-elle.
La saison 2015/2016 fut particulière pour la championne car elle a eu l’immense plaisir d’évoluer dans une équipe au Canada, la patrie du hockey sur glace. « J’ai joué une saison avec la formation du collège St Laurent à Montréal. J’ai beaucoup appris et surtout à jouer plus collectif car les patinoires sont plus petites« , précise Lara Escudero. En effet, la grande majorité des patinoires européennes, voire toutes les nouvelles structures, font une dimension de 60 mètres long sur 30 mètres de large. Au Canada, c’est 56 mètres de long pour 26 mètres de large, un gouffre en terme d’espace de jeu.
Les J.O 2018
Comme Lara, les membres de l’équipe de France sont éparpillés dans les différents championnats européens voire nord américains mais toutes ont dans le viseur l’aventure olympique.
Participer au Jeux Olympiques demeure le Graal pour tout sportif ; en l’occurrence l’équipe de France a une opportunité de gagner son ticket. Pour y arriver « nous devons remporter un premier TQO (Tournoi Qualificatif Olympique) en décembre à Cergy. Puis, un second TQO au Japon en février 2017 avec des adversaires comme l’Autriche, l’Allemagne et le Japon« , explique la championne.
La hiérarchie est très codifiée en hockey sur glace féminin. En effet, le groupe Elite est composée des 8 nations majeures mais seulement 5 seront qualifiées directement pour les J.O, plus le pays organisateur, cela laisse deux places pour les deux formations qui remporteront leur tournoi de qualification, un vrai parcours du combattant ! » Tout risque de se jouer sur un tournoi ! », poursuit Lara Escudero.
Le sport de haut niveau est exigeant et parfois certaines championnes hésitent à partir dans des championnats plus relevés de peur de perdre leurs subventions des différentes collectivités publiques. Il est bien dommage que sur un sport en quête de reconnaissance, l’aide ne soit pas personnalisée mais sectorisée car se confronter dans des championnats plus huppés demeure un atout majeur pour progresser.
Voilà brièvement un résumé d’une carrière sportive dont la participation au prochain Jeux Olympiques d’hiver en Corée du Sud, en 2018, serait un aboutissement même à 24 ans. Voilà un défi de plus dans la (déjà) très brillante carrière de Lara Escudero.