Valenciennois

Marly/Un vote en faveur de la protection des élus contre les agressions 

Calme et sérénité ont marqué ce conseil, pas d’échanges tendus. Peut-être c’est encore la rentrée, pas encore de dossiers chauds sur la table, c’est aussi parce que ces débats surviennent dans un contexte particulier, l’agression de M. le maire par un ancien agent municipal.

Marly / conseil municipal du 29 septembre

Ce qu’il faut retenir c’est que majorité et opposition ont parlé de la même voix ou presque ! Toutes les propositions ont été adoptées à l’unanimité.

Contrairement à la règle commune c’est n’est pas le maire qui a présidé la première délibération. Lui ! Il s’est retiré le temps que Marie-Thérèse Hourez, adjointe à l’action sociale, lise la délibération sur la protection fonctionnelle des élus. Cela a un lien direct avec l’agression dont le maire a été victime le soir du 5 septembre à Marly. Jean-Noël Verfaillie était le premier à faire part de sa solidarité, « j’ai subi dans ma vie ce genre d’événements, c’est quelque chose qui peut être traumatisante, j’espère qu’il se remettra de cet événement malheureux ». La sollicitation par le maire de cette protection a été votée par tous, outre son caractère sécuritaire elle donne droit à la ville de se faire rembourser par l’administration de tous les frais de la procédure pénale, frais d’avocat, expertise judiciaire… De retour parmi les élus et au delà des émotions suscités, le maire a tenu à rappeler l’essentiel, «on ne se laisse pas détourner en aucun cas de nos objectifs ! »

Coopération entre communes

Autre décision phare de cette soirée, la mise en enchère par la ville via un site spécial, Webenchères, des biens matériels devenus vétustes, tracteurs, tondeuses, imprimantes… Cela va d’abord concerner une scène mobile, celle-ci ne servant à rien, la ville se dit prête à la céder au prix de 12,000 €. Au regard de ces moyens, la municipalité penche plutôt pour la solidarité intercommunale.  Elle demandera aux communes voisines de lui prêter le matériel dont elle a besoin au lieu de procéder à leur achat. Des ventes qui seront fort utiles en ces temps de baisses des dotations de l’Etat.

Un dossier de grande envergure

Il ne va pas s’arrêter à refaire surface à chaque fois tellement il concerne l’avenir  de la ville, l’aménagement du territoire. Il s’agit de l’acquisition par la commune de terrains achetés par l’EPF, l’Etablissement Public Foncier. Dans un premier temps il est question de voter pour une acquisition par l’EPF d’un terrain qui va voir la construction d’une nouvelle voie. D’autres opérations de ce type vont suivre vu que la ville est en manque de terrains pour ses équipements, «on a trop peu de maisons pour personnes âgées», regrette le premier magistrat. Même constat triste pour ce qui est des  structures dédiées à la petite enfance. La ville compte sur ce dispositif dans sa stratégie d’étoffer les infrastructures de la commune. Reste une question épineuse, «le financement de tout ça ? », s’interroge Jean-Noël Verfaillie.

Occupation du domaine public, ce casse-tête !

Cela concerne la rue Eugène Pottier, une partie des anciens propriétaires a conservé une partie de cette rue, la ville se doit de récupérer ces parties sauf qu’il y a un obstacle, il y a un riverain récalcitrant « qui risque de tout bloquer », souligne le maire. Pour le moment la voie du dialogue est privilégiée. Si le blocage persiste, la ville se dit prête à saisir la justice même si cette solution se fera à contrecœur, «la justice ça coute ! On a rien à gagner, la famille aussi doit prendre un avocat.» Dans tous les cas la municipalité est déterminée à ne rien lâcher ! «Cette parcelle appartient au domaine public, ce n’est pas la propriété de la ville, il faut s’aligner ! », déclare le maire

Le département, pointé du doigt !

L’égratignure est venue d’Yves Flocquet du groupe socialiste, l’élu n’a pas hésité à déplorer la hausse des impôts décidée par la majorité départementale de droite. Une gestion du CG non attentive à l’intérêt général, il cite comme exemple, «la disparition de la gratuité du transport scolaire». Une décision pénalisante pour les jeunes de la ville, «depuis septembre 2016 c’est le transport journalier de 40 adolescents de la Briquette qui est désormais pris en charge par la ville», explique-t-il.

 

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