Réactions sur le « Mont de Piété » des associations de patrimoine de Valenciennes
Le Comité de Sauvegarde du Patrimoine valenciennois et Le Cercle Archéologique et Historique de Valenciennes
Le Comité de sauvegarde du patrimoine valenciennois, le Cercle Archéologique et Historique de Valenciennes s’étonnent de la rapidité avec laquelle est proposée au conseil municipal du 4 novembre la vente du Mont-de-Piété afin d’en faire des logements. Certes en des termes généraux, M. Marchand avait évoqué lors de l’AG du CSPV un projet de cette nature avec transfert de l’Office de Tourisme au rez-de-chaussée de l’édifice. Il demeure que les deux sociétés culturelles signataires déploreraient une telle décision pour des raisons de forme et de fond.
La commission extra-municipale du patrimoine où les associations en cause sont présentes n’a pas été consultée en amont de cette décision. Surtout le Mont-de-Piété est un fleuron du patrimoine valenciennois pour lequel tous les historiens et les défenseurs du patrimoine ont manifesté de longue date un intérêt soutenu. En faire un lieu culturel majeur de la cité était une perspective retenue par les équipes municipales qui se sont succédé. Renoncer à une mise en valeur muséale de près de 8000 m2 situés à proximité du Musée des beaux-arts et, ce qui n’est pas négligeable, d’un vaste parking est une décision lourde de conséquences, d’autant plus que le même jour un projet de vente de l’Hippodrome, autre lieu important même s’il est moins prestigieux est proposé au conseil et concerne une bâtisse pour lequel M. Riquet avait d’ailleurs établi d’ambitieux projets.
Les sociétés culturelles signataires n’ignorent pas les contraintes financières qui pèsent sur les décisions des dépositaires municipaux du bien commun. Ceci dit la situation budgétaire est-elle donc si difficile qu’il faille renoncer à faire du Mont-de-Piété un point d’ancrage privilégié du réseau des structures culturelles d’une ville certes moyenne par sa population, mais riche d’un glorieux passé artistique et culturel, gage d’un futur riche de promesses ? N’y-a-t-il pas d’autres choix possibles ? Nous souhaitons donc que la décision finale soit reportée au prochain conseil municipal afin de se donner un temps supplémentaire de réflexion et de trancher dans un climat apaisé.